Reynders: “L’absence de réforme a nourri le nationalisme”

Le libéral n’a pas caché tout le mal qu’il pensait du ministre régional de la Mobilité, Pascal Smet (sp.a).

Le vice-premier ministre MR, Didier Reynders, a pointé du doigt mardi l’absence de réformes pendant de longues années comme l’une des causes de l’essor du nationalisme en Flandre.

Et contrairement à d’autres formations politiques, il se garde de toute exclusive vis-à-vis de la N-VA.

“Une partie du nationalisme s’est nourri du sentiment qu’il n’y avait plus moyen de mener des réformes dans le pays”, a déclaré M. Reynders devant un parterre d’hommes d’affaires au Cercle de Lorraine.

Le vice-premier ministre siège au gouvernement fédéral depuis près de 20 ans et y a rencontré tous les partis politiques, en particulier les socialistes en coalition avec les libéraux pendant 15 ans.

“Sur certains sujets, il devenait impossible de mener des réformes”, estime-t-il. L’aboutissement de ce blocage a été, à l’entendre, les 500 jours de crise institutionnelle qui ont débouché sur une 6e réforme de l’Etat “particulièrement compliquée” et à laquelle “tout le monde ne comprend toujours pas tout”.

En 2014, une coalition “suédoise” inédite a vu le jour à l’échelon fédéral, associant le MR, seul parti francophone, à la N-VA, à l’Open Vld et au CD&V. Didier Reynders n’exclut pas de s’allier à la N-VA également à Bruxelles en 2019.

Pascal Smet dans le viseur

“Cela fait 4 ans que je suis dans un gouvernement avec la N-VA et je constate que l’on peut faire de bonnes réformes. Je ne vois pas pourquoi je vous dirais que ce n’est plus possible”, a-t-il dit. Le libéral n’a pas caché tout le mal qu’il pensait du ministre régional de la Mobilité, Pascal Smet (sp.a).

“Il faudra que la N-VA fasse de très gros efforts pour qu’elle fasse pire que certains ministres flamands”, a-t-il ajouté. “On part tellement bas dans la composition politique que l’on doit pouvoir donner sa chance à tout le monde, à condition que l’on se concentre sur des projets concrets”.

Ces “projets concrets” doivent éviter les chantiers institutionnels. Ainsi à Bruxelles, plutôt que de parler de fusion des zones de police -revendication des partis flamands – M. Reynders préfère créer une unité de commandement policier dans la Région qui appartiendrait au ministre-président.

Le vice-premier ministre N-VA, Jan Jambon, devait introduire M. Reynders mais la tuerie à Liège ne lui a permis de venir. Il a toutefois transmis le texte qu’il avait préparé, où il vantait notamment “l’axe essentiel formé par nos (deux) partis”.

BELGA

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