La Région bruxelloise se dote du premier plan santé du pays

Le gouvernement bruxellois s’est mis d’accord sur ce qui constitue le premier plan santé du pays. Présenté jeudi par les ministres Didier Gosuin (DéFI) et Guy Vanhengel (Open Vld), celui-ci se décline en trois axes, 17 objectifs et 45 mesures. Il constitue une feuille de route à mettre en oeuvre d’ici 2025 pour mieux répondre aux besoins des patients de la capitale.

Réduire les inégalités en santé; assurer à chaque Bruxellois un parcours santé accessible et cohérent; et améliorer la conduite de la politique de la santé en constituent les axes structurants.

La gestation du plan a pris la forme, dès 2015, d’une concertation préalable de 333 personnes, issues de 81 associations du secteur autour de huit groupes de travail consacrés aux principaux aspects de la santé: le patient hospitalisé; la dépendance; la santé mentale; les soins de première ligne; la médecine générale; les enfants; les soins palliatifs; la prévention et la promotion de la santé.

Avant de devenir opérationnel, le plan est pour quelques mois encore en couveuse: avant d’être examiné et adopté par le parlement régional, il doit en effet être soumis aux organes d’avis, au conseil de gestion santé et aide aux personnes d’Iriscare (le nouvel organisme mis en place par la Région bruxelloise en mai dernier pour gérer la politique de la Santé à Bruxelles) et au conseil consultatif de la santé.

Les inégalités en matière de santé sont étroitement liées à la situation socio-économique des Bruxellois. Dans un premier axe destiné à les réduire, le gouvernement bruxellois propose d’instaurer un test systématique d’impact sur la santé de toutes les décisions en matière de politique de la santé.  Il reprend à son compte la demande de mise en place d’une structure destinée à renvoyer les personnes fragilisées, particulièrement nombreuses dans la capitale, vers une ligne de soins classiques, selon le concept de la “ligne 0,5” inventé par l’INAMI et Médecins du monde. Il entend aussi élaborer un plan périnatalité intégré de l’offre en la matière, actuellement très morcelée pour des raisons institutionnelles.

► Un reportage de Marine Hubert et Yannick Vangansbeeck

Avec Belga – Photo : Belga