Réformes sociales : “Des ajustements sont encore possibles”, assure Ismaël Nuino
Le député fédéral Ismaël Nuino (Les Engagés) critique largement la proposition du ministre de la Défense, Théo Francken (N-VA) d’équiper la police de fusils à air comprimé FN303, au lendemain d’une grande manifestation nationale. Il était l’invité de Bonjour Bruxelles.
“Je ne pense pas que ce soit un bonne idée, encore moins de le proposer au lendemain d’une manifestation nationale. Ce qu’il faut aujourd’hui, ce sont des paroles qui vont apaiser, pas faire monter la violence”, explique le député. Il dénonce une réaction inappropriée face à une mobilisation majoritairement pacifique : “Il y a eu quelques débordements, on les condamne, on remercie les policiers, mais dire qu’il aurait fallu être plus agressif, ce n’est pas la bonne solution”.
“Des ajustements sont encore possibles”
Dans le viseur des manifestants, les réformes en cours, notamment la limitation des allocations de chômage à deux ans, la réforme des pensions, avec l’ajout de malus. Mais, le député l’affirme, “des ajustements sont encore possibles”.
“Ces mesures ne sont pas votées. Elles ont passé une première lecture, on est encore dans la phase de consultation. Les textes doivent revenir sur la table du gouvernement. C’est là que doivent se faire les ajustements.”
Concernant la pension à 67 ans, il précise : “Ce n’est pas cette majorité qui l’a instaurée. L’âge légal a été reporté, mais dans les faits, l’âge effectif reste 62 ans”, affirme Ismaël Nuino. Il affirme que le gouvernement Arizona veut donc rapprocher l’âge effectif, de l’âge légal, notamment par des incitants comme le bonus pension. Le député se veut rassurant : “Les personnes qui souffrent de certaines maladies, comme le cancer, elles ne peuvent évidemment pas être pénalisées par ces mesures”, affirme-t-il. S’il comprend l’inquiétude des syndicats, il regrette que ceux-ci “grossissent le trait pour jouer sur les peurs”.
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Il insiste sur l’importance de faire ses réformes, largement dénoncées : “En 2025, les pensions coûteront 70 milliards d’euros. Le déficit se creuse, la charge des intérêts de la dette atteint 11 milliards, et si on ne fait rien, ce sera 19 milliards en 2030”, conclut-il.
■ Interview d’Ismaël Nuino, député fédéral pour Les Engagés au micro de Fabrice Grosfilley





