Réforme du système bruxellois : “Attention à ne pas allumer la mèche d’une crise communautaire”

Alors que les élections communales approchent, le PS, les Engagés et le MR ont déjà fait des accords préélectoraux pour former une majorité ensemble à Etterbeek. Rachid Madrane, tête de liste socialiste à Etterbeek, était l’invité de Bonjour Bruxelles.

Alors que les élections communales d’octobre approchent à grands pas, la Région bruxelloise n’a toujours pas de gouvernement et les négociations sont bloquées du côté néerlandophone. “Je comprends la situation, c’est le résultat d’une fragmentation du paysage politique. Le modèle bruxellois est un modèle fragile, subtile et en équilibre. Il faut respecter les uns et les autres, mais on ne peut pas empêcher la démocratie parlementaire de fonctionner”, confie Rachid Madrane (PS) à propos des désaccords sur le report de la prochaine phase de la LEZ.

Concernant l’idée de réformer ce système et notamment celui du double collège, l’ancien président du Parlement bruxellois n’y est pas opposé, mais prévient que cela risque de toucher à l’équilibre bruxellois mais pas seulement. “Attention à ne pas allumer la mèche d’une crise communautaire qui pourrait toucher d’autres niveaux de pouvoir.”

Communales

“Cela fait depuis 18 ans qu’on fait ces accords, on l’a déjà fait avec Ecolo et la LB et à chaque fois on l’annonce avec ce message : voilà la nouvelle majorité communale qu’on vous propose si vos suffrages le permettent”, confie Rachid Madrane.

La coalition PS, MR et Les Engagés est également celle qui est la plus probable pour le prochain gouvernement bruxellois. Y a-t-il un lien? “C’est à la fois indépendant et voulu. C’est mieux pour le relais au niveau régional, pour les contrats de quartiers, les subsides… Ca peut paraître plus efficace”, assure la tête de liste socialiste. Et à Etterbeek, le parti socialiste compte bien mettre l’accent sur la solidarité, le social, le logement ou encore l’environnement. “On veut une commune plus verte, plus solidaire”. 

Rachid Madrane n’exclut d’ailleurs pas un rôle d’échevin.

■ Interview de Rachid Madrane (PS) ancien président du Parlement bruxellois au micro de Fabrice Grosfilley