Réforme du chômage : Clarinval présente des excuses, la motion de méfiance écartée par la majorité
Le ministre fédéral de l’Emploi David Clarinval (MR) a présenté des excuses jeudi en séance plénière de la Chambre après les propos tenus la semaine précédente au micro de Bel RTL au sujet de l’origine des futurs exclus du chômage.
Malgré ces excuses, la députée Sophie Thémont (PS) a bien déposé une motion de méfiance à l’encontre du ministre, comme elle l’avait annoncé. Celle-ci n’aboutira pas, le chef de groupe MR Benoit Piedboeuf ayant déposé, au nom de la majorité, une motion pure et simple permettant d’écarter la motion socialiste et de reprendre l’ordre du jour.
Dans une interview accordée la semaine dernière à la radio privée, le ministre avait résumé les statistiques sur les origines des personnes qui seront exclues du chômage en notant que “plus d’un chômeur sur deux qui va être exclu au cours de l’année prochaine et de l’année suivante est d’origine étrangère.”
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Une information erronée, qui mélangeait le concept “d’origine étrangère”, selon la définition très large qu’en fait la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale, et celui de nationalité.
Cette sortie a suscité un tollé et l’opposition de gauche a réclamé des explications jeudi en séance plénière, au lendemain d’un refus de la majorité d’entendre le ministre en commission.
“J’ai répondu trop vite. Je reconnais avoir verbalement commis une erreur”, a répondu David Clarinval. “Je comprends que cette expression maladroite en radio ait pu choquer et je présente donc mes excuses.”
Ces excuses n’ont pas convaincu le PS, qui a maintenu sa motion de méfiance. Les socialistes voient toujours dans cette sortie une “orchestration de communication”. Les propos tenus dans cette matinale radio ont été prononcés à la suite d’une publication du même ordre dans Sudinfo.
Le PS reproche aussi à M. Clarinval de ne pas s’être excusé pour des propos tenus au sujet du parcours d’intégration et des fraudes présumées au domicile.
La motion de méfiance ne sera pas soumise au vote, mais bien la motion pure et simple déposée en urgence par la majorité. Celle-ci sera soumise aux voix en fin de séance plénière.





