Réforme des rythmes scolaires : “Les calendriers seront mieux synchronisés à partir de 2024-2025”
Alors que les élèves des écoles francophones reprennent le chemin de l’école après deux semaines de vacances organisées selon les nouveaux rythmes scolaires, la ministre de l’Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir (PS), juge les premiers retour du terrain “positifs mais il est trop tôt pour une évaluation complète du dispositif. On verra cela dans les prochains mois.” Elle était l’invitée de Bonjour Bruxelles ce lundi matin.
A propos des difficultés que connaissent les familles dont les enfants sont scolarisés dans l’enseignement flamand, “on est bien conscients du problèmes“, répond Caroline Désir. “Je préférerais évidemment que les rythmes soient alignés mais je ne peux pas dicter l’agenda du gouvernement de la communauté flamande.” Elle ajoute que le débat sur les nouveaux rythmes existe aussi en Flandre “et j’espère que cette question fera partie des enjeux de la campagne électorale.”, ajoute la ministre.
Mécanismes d’ajustement
Des mécanismes d’ajustement sont prévus dans le décret pour faire coïncider certaines semaines de vacances, tant que les calendrier scolaires des trois communautés ne sont pas alignés. “Mais il y a des années où cela ne sera pas possible à moins de détricoter complètement la réforme.” Il y a en effet une volonté d’allonger certaines périodes de vacances et de réduire la durée des congés d’été, mais aussi d’alterner sept semaines d’apprentissage avec deux semaines de congé pour garantir de meilleures conditions pour les enfants, précise encore Caroline Désir. “En 2024-25, il y aura des semaines communes, le mécanisme ne devra pas être activé et en 2025-2026, le mécanisme permettra un maximum de semaines de congé communes. Pour cette année, il n’était possible de modifier le calendrier à trois semaines des congés d’été, c’est beaucoup trop tard, les vacance sont déjà organisées.”
Inquiétudes dans les écoles en immersion
Quand aux inquiétudes des directions d’école en immersion, dont certains enseignants native speakers envisagent d’arrêter en raison des rythmes distincts, “c’est une vraie problématique qui préexistait à la réforme.”, observe Caroline Désir, qui constate toutefois qu’il n’y a pas eu d’hémorragie de cette année. “Certains envisagent peut-être de quitter l’année prochaine, cela ressort de certains témoignages mais personne n’en sait rien à ce stade et nous devons surtout veiller à recruter plus facilement des profs de néerlandais partout. Nous avons pour cela activé une série de mesures.” Une campagne de promotion est prévue également.
►Revoir||Les calendriers décalés bouleversent les écoles en immersion (04/04)
Evaluation
La ministre est revenue également sur les inquiétudes autour du décret prévoyant l’évaluation des enseignants, adopté en 2e lecture par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle rappelle que le texte est en négociation depuis deux ans et demi, y-compris avec les organisations syndicales. “Le texte a évolué dans le sens de plus de protection des droits du personnel et surtout en insistant sur la partie 1 de ce texte qui prévoit le soutien et l’accompagnement des enseignants.” La partie 2 du texte débouchera en effet sur des sanctions en cas d’évaluation négative.
►Ecouter l’interview de Carioline Désir (PS), ministre de l’Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans Bonjour Bruxelles