Réforme de la gouvernance à Bruxelles : DéFI, cdH et N-VA veulent aller encore plus loin

Illustration picture shows a meeting of the city council of Brussels, in Brussels city hall, Monday 26 June 2017. The first point on the council agenda is the officiating of the dismissal of Mayeur as Brussels city mayor. BELGA PHOTO THIERRY ROGE

L’accord obtenu entre les partis de la majorité et de l’opposition de la Ville de Bruxelles concernant la réforme de la gouvernance ne satisfait visiblement pas toutes les parties consultées.

Après Ecolo-Groen, c’est la N-VA qui évoque ses réserves concernant cette réforme présentée ce vendredi par le futur bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (PS). “L’exercice de réduction du nombre d’institutions relève de l’amateurisme et a accouché d’une souris”, affirme le conseiller communal Johan Van den Driessche. “Au lieu de partir d’une page blanche et d’examiner d’abord quelles missions essentielles relèvent de la ville, de déterminer ensuite lesquelles de ces missions doivent obligatoirement être exercées par une institution séparée, et de centraliser alors ces missions au sein d’une seule institution par compétence, l’exercice actuel a mené, selon toute estimation, à seulement huit institutions à supprimer”.

Il s’indigne également de l’absence de présence néerlandophone dans certaines structures : “Il est également apparu impossible de stipuler clairement que chaque institution doit compter au moins un administrateur néerlandophone. Une administration communale où le bourgmestre faisant fonction et l’échevin de l’enseignement néerlandophone ne maîtrisent pas le néerlandais est une nouvelle provocation à l’égard des Flamands”.

cdH : “Nous regrettons qu’il n’y ait pas eu d’accord sur la gratuité des mandats dérivés”

Le cdH, pour sa part, estime que les propositions du Collège communal sont finalement celles “proposées par Joëlle Milquet en janvier” dernier. Mais le parti demande d’aller encore plus loin, et “regrette qu’il n’y ait pas eu d’accord sur la gratuité des mandats dérivés pour les échevins” ou sur “une diminution complémentaire des rémunérations pour les vice-présidents”. Le cdH veut également “des avancées majeures concernant la dépolitisation de l’administration et le pluralisme dans les règles de recrutement”.

Le parti remercie tout de même le bourgmestre Philippe Close et la majorité communale “d’avoir, souvent après de longs débats, accepté nos différentes propositions et de les avoir intégrées comme telles dans la note”.

DéFI : “Un premier pas sur le long chemin de la pénitence”

Enfin, le chef de groupe DéFI au conseil communal de Bruxelles Fabian Maingain, estime que la réforme est “un premier pas sur le long chemin de la pénitence pour la majorité PS-MR”. Le député bruxellois estime toutefois qu’il manque une mesure importante dans les propositions autour de la gouvernance : “le respect de la non-rémunération des mandats dérivés pour le bourgmestre, les échevins et le président du CPAS”. (Gr.I., photo Belga/Thierry Roge)