Réaménagement quartier du Midi : le gouvernement bruxellois va se prononcer sur le contrat de rénovation urbaine
Alors que le quartier de la gare du midi est en attente de réaménagement depuis plus de vingt ans, demain, le gouvernement bruxellois devrait se prononcer sur le contrat de rénovation urbaine. Perspective Brussels a révélé récemment les grandes lignes. Pour en parler, Antoine de Borman, directeur de Perspective Brussels était l’invité du 12h30.
Les plans se succèdent, mais rien ne change autour de la gare du midi. L’objectif est de créer une gare habitante, et d’éviter l’effet quartier de bureau. Cela passe donc par la création de logements et des commerces. En 2021 un Plan d’Aménagement Directeur avait été approuvé, mais a été abandonné en raison des critiques qui sont ressorties d’une enquête publique. Les habitants et acteurs du quartier reprochaient notamment l’augmentation de la densité.
Pour la première fois, une enveloppe de 22 millions d’euros va être débloquée pour ce réaménagement. Antoine de Borman confie les grandes lignes : “verdurisation de la place de l’Europe et de la place Horta, amélioration de la liaison rue de France, nouveau parc public, création d’un espace aéré.”
Il s’agit d’un projet ambitieux, et perspective brussels entend échelonner les échéances, mais le principal du CRU est prévu entre 2023 et 2028 même si le directeur confirme que cela “devrait continuer au-delà de 2030”.
Deux grands acteurs sont également présents sur le dossier : Infrabel et SNCB. Tous deux ont décidé d’établir leur siège social dans le quartier de la gare du midi. Malgré le feu vert du permis d’urbanisme, le siège de la SNCB fait débat, en raison de sa hauteur. Antoine de Borman ne souhaite pas se prononcer à ce propos. Il souligne cependant que les lieux occupés auparavant par la SNCB vont pouvoir être réaménagés. Il propose notamment des équiments sociaux, des sanitaires ou encore un centre d’accueil pour mineurs isolés.
Dans le CRU proposé par perspective brussels, les logements représentent 30% et devront comporter une dimension sociale.
Antoine de Borman souligne son regret : “on a pas l’impression que les sociétés ferroviaires ont mis la même énergie pour améliorer la gare du midi.” Ainsi, il estime que des efforts supplémentaires pourraient être faits, notamment au niveau du fédéral.
► Interview de Antoine de Borman, directeur de Perspective Brussels au micro de Vanessa Lhuillier et Fanny Rochez