Rapatriement des Belgo-marocains : “Aucune distinction” entre les différentes catégories de citoyens
Les autorités belges ne font aucune distinction entre les différentes catégories de citoyens, a une nouvelle fois assuré lundi le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin, en réaction aux propos d’un collectif portant le nom “Belgo-marocains bloqués au Maroc”.
Pour le collectif, certains Marocains vivant pourtant en Belgique ne peuvent pas rentrer car le Maroc ne souhaitent toujours pas les laisser partir même pour des raisons sanitaires. Pour rappel, depuis le début du confinement, le Maroc a interdit à ses ressortissants de quitter le pays. Or, pour le Maroc, un binational est d’abord un Marocain. Il a donc fallu de longues négociations pour que la Belgique réussisse à convaincre l’Etat africain de laisser rentre les Belgo-marocains.
Notre dossier sur le rapatriement des binationaux
Récemment, le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin (MR) a ainsi obtenu un accord avec le Maroc et le Burundi ce qui a permis d’affréter des avions. Mais cela ne satisfait pas tout le monde.
“Je rappelle que nous ne faisons aucune distinction entre les Belges” qu’ils soit mono ou binationaux, a-t-il affirmé à l’agence Belga en rappelant le point de vue des autorités marocaines sur le retour en Belgique de personnes bloquées au Maroc en raison de la crise du coronavirus.
Pour rentrer, les binationaux doivent invoquer des raisons humanitaires (risque grave pour la santé) couvertes par un certificat médical marocain ou belge. Les raisons sociales sérieuses sont (…) la séparation de la famille (parents et enfants, surtout si mineurs) du fait des événements (par exemple les enfants ou les parents en visite chez d’autres membres de la famille au Maroc et empêchés de rentrer par la pandémie) et le risque de perte d’emploi ou de faillite de l’entreprise du fait d’une absence prolongée.
Selon Philippe Goffin, 4.450 demandes ont été introduites par des personnes séjournant au Maroc, dont 3.400 par des Belges ou des Belgo-Marocains pour obtenir une dérogation. La moitié ont fourni un justificatif. Cette liste sera fournie cette semaine aux autorités de Rabat, qui trancheront, a souligné le chef de la diplomatie belge.
V.Lh. avec Belga -Photo:Nicolas Maeterlinck