Rachid Madrane va à l’encontre de la position du PS sur la N-VA : “Essayons au moins de discuter”
Rachid Madrane, échevin PS d’Etterbeek en charge des finances et du budget et ancien président du parlement bruxellois, était l’invité de Bonjour Bruxelles ce matin. Il a notamment appelé au déblocage des discussions pour la formation du futur gouvernement bruxellois. Il appelle à l’ouverture d’une discussion entre francophones et néerlandophones, y compris avec la N-VA.
Pour Rachid Madrane, “il faut essayer de retrouver le chemin du dialogue.” Il appelle à sortir la région bruxelloise de sa situation de “léthargie” pour commencer à discuter entre Bruxellois. Rachid Madrane veut éviter que d’autres niveaux de pouvoir décident du sort de Bruxelles sous prétexte que les politiques de la région n’arrivent plus à s’entendre.
L’ancien président du parlement bruxellois est inquiet d’une éventuelle mise sous tutelle de la région bruxelloise : “Ce serait un aveu d’échec exceptionnel. Cette région existe depuis 35 ans, elle est complexe, il y a des équilibres fragiles”, dit Rachid Madrane, qui rappelle qu’il y a toujours eu des gouvernements depuis 35 ans, y compris avec des nationalistes flamands de la Volksunie.
Pour Rachid Madrane, il faut donc retrouver le chemin du dialogue malgré les projets avancés par les néerlandophones, qui, selon lui, n’ont “rien de nouveau”, en ajoutant qu’il est impossible pour les francophones de tout accepter.
Cet appel au dialogue de Rachid Madrane va à l’encontre de la position du président de la fédération bruxelloise, Ahmed Laaouej, qui refuse de négocier avec la N-VA. “Ahmed Laaouej a raison de dire que certaines exigences de la N-VA et des néerlandophones ne peuvent être rencontrées sans mettre en péril l’existence de la région bruxelloise.” Rachid Madrane ajoute cependant que “ce n’est pas parce qu’on se met autour de la table qu’on accepte, on peut aussi engranger des avancées.” L’élu socialiste prend pour exemple l’idée d’avancer sur le développement de la communauté métropolitaine.
Rachid Madrane insiste donc sur l’importance de commencer les discussions entre les différentes forces politiques bruxelloises : “Après 7 mois, si on ne se met pas autour de la table, qu’on n’essaye pas d’avancer sur les thématiques fondamentales qui, aujourd’hui, bloquent Bruxelles, on entre dans une situation de blocage, qui est le plus grand ennemi de la région bruxelloise.” Ce blocage serait, selon Rachid Madrane, extrêmement dangereux pour Bruxelles.
Comme Charles Picqué, Rachid Madrane souhaite qu’avec la N-VA, “on essaye au moins de discuter pour voir ce qui est possible.” Des positions qui sont débattues au sein du bureau du PS bruxellois.
◼︎ Rachid Madrane, échevin PS d’Etterbeek en charge des finances et du budget et ancien président du parlement bruxellois, au micro de Fabrice Grosfilley.