Quatre années d’études pour devenir instituteur ? La réforme encore reportée

La ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR), a ouvert la porte mardi à un nouveau report de l’entrée en vigeur de la réforme de la formation initiale des enseignants.

Approuvée en 2019 sous la dernière législature, la réforme, attendue depuis des décennies, devait normalement entrer en vigueur à la rentrée de septembre 2020. Mais lors de son investiture il y a un an, la nouvelle majorité arc-en-ciel avait toutefois décidé de post-poser son application à septembre 2021, afin de mieux l’adapter au Pacte pour un enseignement d’excellence.

Un nouveau report

Cette réforme doit faire passer de trois à quatre ans la formation des instituteurs et régents, notamment par une augmentation des stages. Interrogée mardi en commission du Parlement sur l’avancement du projet, Mme Glatigny, n’a pas exclu que son application puisse encore être reportée d’une année supplémentaire, soit septembre 2022.

Les établissements d’enseignement supérieur -qui vont devoir assurer ces nouvelles formations- demandent en effet à pouvoir disposer de plus de temps pour la mettre en oeuvre. En raison de la crise sanitaire, leurs personnels administratif et académique sont en effet déjà fortement sous pression.

Leur rajouter celle liée à la mise en oeuvre de cette nouvelle réforme serait difficilement supportable, ont-ils fait savoir à la ministre récemment. “Je ne peux rester insensible à ces arguments“, a dit mardi la ministre qui soumettra l’idée d’un nouveau report lors d’un prochain gouvernement. “Ensemble, nous prendrons la meilleure décision possible“, a-t-elle conclu

Belga