Prolongation du nucléaire : l’État belge devra payer 2 milliards en cas d’arrêt prolongé de Doel 4 et Tihange 3
L’accord conclu entre l’État belge d’une part et Engie et Electrabel d’autre part autour de la prolongation du nucléaire comprend une garantie en cas d’arrêt prolongé de Doel 4 et Tihange 3 qui pourrait, le cas échéant, voir l’Etat belge devoir débourser jusqu’à deux milliards d’euros, écrit vendredi le journal L’Echo.
Le texte complet de la décision de la Commission européenne, qui a donné son feu vert à cet accord le 21 février, est désormais public, et donne des chiffres à ce sujet, selon le journal.
L’accord comporte notamment un volet, le MOCP (minimum opex and capital payment”) qui sera déclenché si les réacteurs sont indisponibles pendant une “période significative” et ce, pour garantir la stabilité financière de Be-Nuc, la société commune à l’État belge et à Electrabel, propriétaire de 89,91% des deux réacteurs prolongés.
Le document de la Commission précise notamment que si les deux réacteurs devaient être indisponibles pendant une année complète à partir de 2029, c’est-à-dire une fois que les investissements nécessaires à la prolongation auront été effectués, ce MOCP serait déclenché, et l’État belge devrait débourser entre 700 millions et 1,3 milliard par an.
Le gouvernement De Croo a toutefois plafonné à 2 milliards la somme que l’État pourrait être amené à payer dans le cadre de cette garantie, rappelle L’Echo. Si le MOCP atteint ce plafond, la Belgique pourra alors renoncer à la prolongation. Sans ce plafond, dans un scénario du pire, où des événements majeurs inattendus empêcheraient les réacteurs de produire de l’électricité durant les 10 ans de la prolongation, la facture aurait pu atteindre 7 à 8 milliards d’euros.
Belga – Photo : Belga





