Procès des attentats de Bruxelles : après le récit de l’attaque de Maelbeek, place à l’analyse des planques

Procès attentats du 22 mars 2016 Bruxelles - Vue d'ensemble - Belga Jonathan De Cesare

Le procès s’est poursuivi ce mardi. Salah Abdeslam était absent. Osama Krayem et Ali El Haddad Asufi ont quitté la salle. La présentation de l’enquête reprendra mercredi matin, avec le témoignage du chauffeur de taxi ayant déposé à l’aéroport les deux kamikazes ainsi que l’accusé Mohamed Abrini.

Notre dossier complet sur le procès des attentats

10h27 – Salah Abdeslam sera absent des audiences de mardi et mercredi

Comme lundi, un certificat médical a été rendu mardi pour excuser l’absence de Salah Abdeslam à son procès devant la cour d’assises de Bruxelles, qui juge des attentats terroristes du 22 mars 2016. Le certificat court pour mardi et mercredi.

L’audience du procès des attentats de Bruxelles a repris vers 10h00 mardi matin, une heure plus tard que prévu en raison d’un retard pris dans le transfert des accusés détenus depuis la prison de Haren vers le Justitia. Ce retard est dû à la présence, requise par certains avocats de la défense, d’un huissier pour constater les procédures de transfert, débattues depuis le coup d’envoi du procès.

 

Mohamed Abrini Osama Krayem Salah Abdeslam - Procès Attentat de Bruxelles 22 mars 2016 - Belga Janne Van Woensel Kooy
Dessin : Belga/Janne Van Woensel Kooy

La défense dénonce une procédure dégradante et humiliante pour les accusés détenus, forcés de se mettre à nu pour être fouillés chaque matin. Plusieurs avocats avaient intenté une procédure en référé, qui leur a donné gain de cause fin décembre, le juge ordonnant que ces fouilles systématiques et non motivées ne pouvaient se poursuivre. Le SPF Justice a cependant annoncé le week-end dernier qu’il avait été chargé par le ministre de la Justice de faire appel dans ce dossier.

Depuis, des motivations pour chaque accusé détenu sont rendues tous les jours par la police, pour justifier les fouilles à nu. Certaines raisons avancées sont toutefois contestées par la défense, comme la mention d’une condamnation pour le procès des attentats de Paris pour l’accusé Hervé Bayingana Muhirwa alors qu’il n’était pas accusé dans ce dossier.

Après s’être présentés au box, les accusés Osama Krayem et Ali El Haddad Asufi ont quitté la salle.


12h12 – Treize victimes ont été trouvées dans la station Maelbeek

Un responsable du DIV, le service d’identification des victimes de catastrophes qui est intégré à la police fédérale, a expliqué que 13 corps de victimes ont été “relevés” dans la station de métro Maelbeek. Deux autres victimes sont décédées ultérieurement à l’hôpital tandis qu’une dernière est décédée au poste médical avancé.

Le policier témoin a tout d’abord exposé à la cour les méthodes qui sont utilisées par son service dans le cadre d’identification de victimes dont les corps sont gravement endommagés. Le DIV se base sur des données ante-mortem, à savoir des indices d’identification fournis par les proches des victimes, et sur des données post-mortem, à savoir les expertises ADN, les empreintes digitales et les données dentaires.

Les corps des victimes de l’attentat à Maelbeek, pour 13 d’entre elles, ont été “relevés” dans la station de métro puis transférés à la morgue de l’Hôpital Militaire de Neder-over-Heembeek en vue de leur identification. Les corps de trois autres victimes y ont été transférés des hôpitaux et du poste médical avancé où elles sont décédées. “Les proches de victimes ont été rassemblés à l’Hôpital Militaire, dans des centres d’accueil organisés par la Croix-Rouge, pour que l’on puisse procéder aux entretiens ante-mortem“, a expliqué le responsable de la DIV. Ces entretiens ont été réalisés avec l’aide du service d’assistance aux victimes de la police.

Les données ante-mortem ont ensuite été conciliées avec les données post-mortem. L’identification formelle a été réalisée dans le cadre de commissions d’identification qui, parfois, ont eu lieu en pleine nuit, “afin de libérer le corps pour le rendre le plus tôt possible aux proches“, a expliqué le témoin.

Concernant le kamikaze, son identité a été formellement établie dans le cadre d’une telle commission, mais beaucoup plus tard, le 10 juin 2016. Khalid El Bakraoui a essentiellement été identifié sur base de son ADN, étant donné qu’il était fiché dans la banque de données des condamnés.


13h03 – “Le nom de Maelbeek me donne encore des frissons”

Quand on me donne le nom de Maelbeek, ça me donne encore des frissons, c’est le mot déclencheur“, a confié en fin de matinée une inspectrice de police qui faisait partie des premiers intervenants à la station de métro où venait d’avoir lieu l’attentat.

La témoin a expliqué à la cour le déroulement de sa journée, qui a débuté à Zaventem, où deux explosions avaient retenti le 22 mars 2016. “Nous avions prêté main forte pour sécuriser le site et évacuer des victimes” mais la policière, ainsi que ses deux collègues avec lesquels elle restera tout au long de la journée, étaient postés en retrait, pour apporter une aide selon les demandes.

L’équipe ne reste pas longtemps à Zaventem et est dépêchée vers le centre-ville. “Je ne vous cache pas que nous étions contents de quitter Zaventem car nous avions déjà vu beaucoup de choses“, la témoin décrivant des flaques de sang ou encore le balai incessant des ambulances chargées d’évacuer les blessés. Elle explique également qu’un de leurs collègues, policier à Zaventem, avait été blessé dans l’attentat et avait perdu une jambe, ce qui les avait fortement marqués.

En chemin cependant, ils apprennent qu’une explosion a eu lieu à la station de métro Maelbeek, où ils se rendent alors qu’ils étaient tout proches. Ils arrivent rapidement sur les lieux, par la chaussée d’Etterbeek, et se dépêchent de fermer la zone pour la sécuriser.

Avec ses deux collègues, elle descend dans la station. “La scène la plus difficile pour moi, que je ne pourrais jamais oublier, est cette femme que j’ai vue à droite quand je suis descendue” sur le quai, “qui était couchée, brûlée, couverte de suie, dont je ne pouvais pas distinguer la tête de son corps“, a raconté, très émue, l’inspectrice de police. “Je n’ai pas pu l’aider. Elle est morte et elle est morte toute seule. Cette image me reste.”

Pompiers Station Maelbeek Attentats 22 mars 2016 - Belga Philippe François
Les pompiers se rendent dans la station Maelbeek après l’attaque, le 22 mars 2016 – Photo : Belga/Philippe François

Lorsqu’elle voit cette femme, c’est la panique qui s’immisce dans son esprit. “Je commence à penser à (l’éventualité d’une) deuxième bombe, ça tourne dans ma tête, ça ne va pas. Je le dis à ma collègue qui me confirme avoir le même sentiment. Tout à coup, ma fonction de policier revient, je lui dis de ne pas regarder, qu’il faut avancer.”

La témoin se souvient, qu’après avoir effectué une première fouille de la station de métro, à la recherche d’éventuels engins explosifs, elle remonte en surface avec deux collègues. “Dans les escaliers, on se parle et on se rend compte du danger qu’on vit, des risques qu’on prend. On se dit des paroles pour notre famille. Si jamais il nous arrive quelque chose, tu leur diras pourquoi ?“, a relaté la policière, très émue. “On a peur, je ne sais pas ce qu’il va se passer après. On vient de Zaventem, un collègue a perdu ses jambes, je ne sais pas ce qui m’attend après.”

Une fois dehors, sur la rue de la Loi, l’inspectrice décrit une “scène de tristesse“, avec des victimes sur les trottoirs. “Par terre, il y a une dame couchée, occupée à verser en filet une petite bouteille sur ses brûlures, elle essaie d’apaiser ses souffrances“, raconte la témoin, qui se souvient également d’un jeune infirmer qui essaie de prodiguer les premiers soins avec du matériel de fortune.

La policière reste marquée par cette journée, même si elle a “fini par (s’)en remettre. Mais ça n’a pas été facile“, explique-t-elle. “Ce jour-là, je suis rentrée chez moi et je suis tombée dans les bras de mon papa. Je n’ai pas voulu tout leur raconter parce que je ne voulais pas les inquiéter.”

Quand on me donne le nom de Maelbeek, ça me donne encore des frissons. Je ne pense pas à tout ce qu’il s’est passé mais ça reste“, a-t-elle encore dit.


13h21 – Des jeunes trentenaires se rendant au travail

Les juges d’instruction ont brièvement décrit les seize victimes de l’explosion à la station de métro Maelbeek. Les magistrats ont ainsi terminé sur la personnalité des victimes, après un exposé difficile pour les proches de celles-ci sur la manière dont elles ont pu être identifiées. Pour la plupart, compte tenu de l’état très abîmé des corps, ce sont l’ADN et le dossier dentaire qui ont pu déterminer leur identité. Certains détails donnés par les proches des victimes, comme les bijoux que portaient certaines, ont également contribué à l’identification.

Découvrez les portraits des victimes

Les 16 victimes de l’attentat de Maelbeek sont : My Altegrim (Suédoise), Aline Bastin (Belge), Yves Cibuabua Ciyombo (Congolais), Mélanie Defize (Belge), Olivier Delespesse (Belge), David Dixon (Anglais), Sabrina Esmael Fazal (Belgo-congolaise), Raghavendran Ganeshan (Indien), Léopold Hecht (Belge), Loubna Lafquiri (Belgo-marocaine), Gilles Laurent (Belge), Marie Lecaille (Belge), Janina Panacewicz (Polonaise), Patricia Rizzo (Italienne), Johan Van Steen (Belge) et Lauriane Visart (Belge).


16h03 – Les planques des accusés

Les juges d’instruction ont commencé à aborder l’enquête même des attentats du 22 mars 2016, ce mardi après-midi, en identifiant tout d’abord les planques belges utilisées par les accusés et les kamikazes. Au total, huit adresses ont été répertoriées.

Les juges d’instruction ont d’abord présenté quatre adresses, utilisées dans la préparation des attentats à Paris commis le 13 novembre 2015, dont deux – rue Henri Bergé à Schaerbeek et avenue de l’Exposition à Jette – ont également servi après ces attaques parisiennes. Les deux planques ont été louées sous une fausse identité par Mohamed Bakkali.

Selon l’enquête, la planque de la rue Henri Bergé, où Mohamed Belkaïd, Sofien Ayari, Salah Abdeslam, Osama Krayem, Najim Laachraoui et Mohamed Abrini ont vécu, a été désertée dès le 28 novembre 2015. À cette époque, de nombreuses perquisitions étaient menées en Belgique dans le cadre de l’enquête sur les attentats à Paris et il est possible que cette planque était donc “grillée”, a expliqué la juge Berta Bernardo-Mendez.

Ces six personnes ont alors emménagé avenue de l’Exposition. Ils vont ensuite très vite “basculer” vers une nouvelle planque, située rue du Dries à Forest, dès le 2 décembre 2015, selon la juge. Cette fois, l’appartement est loué sous une fausse identité par Ibrahim El Bakraoui. Dans un premier temps, ce sont Mohamed Belkaïd, Sofien Ayari et Najim Laachraoui qui y emménagent, tandis que les trois autres restent encore quelque temps à l’avenue de l’Exposition.

Immeuble Rue du Dries Arrestation Salah Abdeslam - Belga Bruno Fahy
L’immeuble de la rue du Dries, à Forest – Photo : Belga/Bruno Fahy

Il existe également une autre planque, occupée par Ibrahim El Bakraoui depuis le 4 octobre 2015. C’est un appartement situé avenue des Casernes à Etterbeek, dont le locataire est Smaïl Farisi. Un mois plus tard, Khalid El Bakraoui y a emménagé et Osama Krayem l’y rejoindra dès le 16 mars 2016.

Ensuite, en février 2016, c’est un appartement de la rue Max Roos à Schaerbeek qui est loué sous une fausse identité, toujours par Ibrahim El Bakraoui. Ce dernier y vivra avec Najim Laachraoui et Mohamed Abrini. Osama Krayem y vivra également entre le 5 et le 16 mars 2016, date à laquelle il rejoint Khalid El Bakraoui avenue des Casernes à Etterbeek.

Enfin, la cellule a utilisé un appartement situé rue du Tivoli à Laeken. Il s’agit du domicile d’Hervé Bayingana Muhirwa. Les juges d’instruction considèrent qu’il s’agit plus d’un “hébergement temporaire” que d’une planque. Mohamed Abrini et Osama Krayem y trouveront refuge après les attentats du 22 mars 2016, avant d’être arrêtés.

L’intérêt de cette présentation était de donner une vue globale de l’utilisation des planques mais aussi d’obtenir une idée de qui avait vécu avec qui, les juges d’instruction insistant sur le fait qu’il s’agissait bien d’une cohabitation étroite.


17h15 – Des avocats demandent à pouvoir poser des questions

Certains avocats de la défense ont demandé, mardi après-midi, à pouvoir poser des questions aux juges d’instruction et enquêteurs avant la fin de leur déposition qui n’aura lieu que dans plusieurs semaines. Or, la présidente a prévu que les questions soient posées une fois l’exposé complet de l’enquête terminé.

“Il n’est plus possible de ne pas pouvoir poser des questions directement”, s’est adressé à la présidente Me Sébastien Courtoy, conseil de Smail Farisi, après un premier exposé des juges d’instruction sur les planques utilisées par la cellule terroriste.

La présidente a prévu que, dans un premier temps, les enquêteurs, juges d’instruction et autres intervenants fassent rapport de leurs constatations et investigations et que, dans un second temps, les parties puissent leur poser des questions. Ce procédé suppose donc que les questions seront posées plusieurs semaines après les témoignages, compte tenu de la longueur de cette enquête d’envergure.

Plusieurs avocats de la défense – Me Courtoy, Me Taelman et Me De Taye – ont demandé à la présidente d’abandonner ce procédé afin de pouvoir questionner immédiatement un témoin après son intervention. “En attendant des semaines avant de pouvoir poser des questions, on perd la spontanéité de la cour d’assises”, a réagi Me De Taye. “Il faut que l’on puisse poser des questions plus rapidement, quitte à éventuellement le faire dès qu’une thématique est terminée dans l’enquête”, a suggéré Me Taelman. Me Courtoy a quant à lui déjà déclaré qu’il déposera des conclusions, considérant qu’il y a là une violation du principe du débat contradictoire.

Pour le ministère public, l’intérêt de “ne pas perdre le jury” prévaut. Il est donc préférable, selon lui, de laisser les juges et enquêteurs exposer les faits de l’enquête sans qu’ils soient interrompus par les questions. La présidente a répondu qu’elle réfléchirait à ces demandes.


17h32 – “La personne que j’étais est morte ce jour-là”

Un pompier volontaire, qui a apporté une aide aux victimes de l’explosion dans la station de métro Maelbeek, a témoigné ce mardi après-midi. Ce témoin est encore fortement choqué par l’attentat terroriste qui y a été perpétré le 22 mars 2016 et a raconté être “hanté” par le “regard” des victimes qu’il a croisées. Ce jour-là, il est averti des explosions ayant eu lieu à Zaventem et se rend à son travail, dans les bureaux de la Commission européenne, avec deux de ses quatre enfants, qui étaient en congé.

Alors qu’il se trouve dans son bureau, situé au 5e étage d’un immeuble placé en face de la station de métro Maelbeek, il entend l’explosion qui y retentit. Je comprends tout de suite que c’est un attentat, a-t-il expliqué à la cour. Après avoir laissé ses enfants au secrétariat de l’immeuble, il sort pour apporter une première aide aux victimes, lui qui a un brevet de secouriste, est ambulancier volontaire pour la Croix Rouge et équipier de première intervention chez les pompiers.

“C’était le chaos”, a-t-il témoigné, se souvenant du “bruit incessant des sirènes qui fracassaient les tympans. C’était insupportable”. Le témoin se rappelle également des odeurs, “de fer à outrance, d’ammoniac, d’explosif, de chair brûlée, de chair crue”.

L’homme est apparu très marqué devant la cour d’assises, son récit était entrecoupé par ses pleurs et devenait parfois confus. “Je ne fais plus de sport, je n’ai plus d’intérêt à rien. Pour moi, la vie n’a plus de sens, a-t-il confié, ajoutant qu’il avait arrêté de travailler. Je n’avais jamais eu peur jusque-là. (…) On croise les victimes, leur regard me hante, leurs pincements quand elles s’accrochaient à moi. Je ressens ces sensations, la nuit. Je sens les odeurs.”

L’homme a également conclu son témoignage en demandant à la cour d’être plus “flexible” dans ses convocations, le témoin devant revenir à la fin de l’exposé de l’enquête pour que les parties puissent lui poser leurs questions éventuelles. Il a confié avoir été fortement angoissé à l’idée de venir témoigner ce mardi, jugeant le délai fort court alors que le programme des audiences a été chamboulé.


18h35 – Les premiers tâtonnements de l’enquête à Zaventem exposés à la cour

Le juge d’instruction Patrick De Coster et le commissaire de police Kris Meert ont présenté à la cour d’assises de Bruxelles, mardi en fin de journée, les premiers devoirs d’enquête effectués à l’aéroport de Zaventem, à la suite des deux explosions déclenchées le 22 mars 2016.

Lors d’une brève présentation, les deux hommes ont expliqué les premiers tâtonnements de l’enquête, desquels ressortaient dans un premier temps une multitude d’informations et de pistes à investiguer. Dans les minutes qui ont suivi les explosions, la situation restait encore peu claire. La première alerte aux services de secours faisait mention d’un effondrement du toit du hall des départs. La confirmation qu’un attentat a été perpétré tombe vers 8h15.

Combien d’explosions ont eu lieu ? Combien d’auteurs impliqués ? Au départ de l’enquête, ces questions restent un mystère. Des informations font état de trois explosions, on mentionne que des chargeurs de kalachnikov ont été retrouvés…

Au fur et à mesure, nous recevons des informations du terrain“, a expliqué le commissaire Kris Meert, qui était à l’époque inspecteur principal à la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles et chargé de l’enquête judiciaire pour Zaventem. Le témoignage d’un chauffeur de taxi, qui sera détaillé mercredi, se révélera déterminant. Les enquêteurs apprennent qu’il a déposé, tôt le 22 mars 2016, trois hommes avec des valises identiques.

Au fil des heures est également déterminé que deux explosions ont eu lieu à l’aide de valises piégées.

L’enquête est confiée dès 8h45 à la PJF de Bruxelles. Kris Meert arrive sur place à 9h30, l’évacuation des blessés est toujours en cours. Un poste de commandement judiciaire, pour coordonner l’enquête, est mis en place à 10h45 et rassemble des membres du parquet et de la police.

Le juge d’instruction Patrick De Coster a pu se présenter au poste de commandement de l’aéroport que peu après 19h00 le 22 mars 2016, en raison de “l’état des lieux catastrophiques”. Il apprend que deux suspects sont morts et un troisième recherché ainsi que 14 victimes mortelles ont déjà été dénombrées. “Au total, il y a eu 16 morts, 11 après la première explosion et cinq après la deuxième explosion.

Ce juge d’instruction sera finalement dessaisi du dossier le 31 mars 2016, les enquêtes sur les attentats de Maelbeek et Zaventem ayant été jointes. Les trois magistrats en charge de l’enquête sur les faits de Maelbeek reprennent alors le dossier de l’aéroport.

Avec Belga – Photo : Belga / Jonathan De Cesare