Procès des attentats de Bruxelles : le box des accusés pose toujours problème à la défense
Le procès des attentats du 22 mars 2016 va démarrer la semaine prochaine avec l’audience préliminaire. Alors que tout se met en place, un point fait encore débat : le box des accusés.
C’est depuis neuf cellules vitrées individuelles que les protagonistes présumés des attentats du 22 mars 2016 seront jugés. Des espaces restreints pouvant éventuellement accueillir un traducteur. Les échanges entre les avocats de la défense et leurs clients seront limités à une petite fente.
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Pour l’avocat de Mohammed Abrini, ce box ne respecte pas la présomption d’innocence de son client. “La manière dont ces box sont disposés ne permet pas au jury, qui est un jury populaire, de regarder ces personnes en conservant l’idée qu’ils sont innocents. Ils apparaissent déjà comme coupables“, estime Me Stanislas Eskenzai. L’avocat se dit attentif au fait qu’il y ait des victimes ; mais selon lui, cela ne peut justifier une telle mesure. “Personne n’a à gagner au fait que le procès ne soit pas tenu dans des conditions équitables.”
Pour l’avocate des parties civiles au contraire, ce box est un dispositif rassurant.
La question sera examinée lors de l’audience préliminaire lundi prochain qui devra préciser certaines procédures pratiques. In fine, c’est la présidente qui tranchera.
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■ Reportage de Bernard Denuit, Yannick Vangansbeek et Corinne De Beul