Prix de l’énergie : les indépendants du secteur de l’alimentation lancent un cri d’alarme

Marc Hubert, représentant de l’APLSIA, association professionnelle du libre-service indépendant en alimentation était invité dans le 12h30.

Se dirige-t-on vers des faillites massives face à la crise énergétique ? C’est en tout cas la crainte des quatre fédérations professionnelles francophones du secteur alimentaire : les bouchers, les boulangers-pâtissiers, l’horeca et la distribution alimentaire indépendante. Tous craignent un “effondrement imminent de leur secteur”. Selon la Fédération des supermarchés et magasins d’alimentation indépendants, environ 90% de ces commerces devront cesser leurs activités si les prix de l’énergie ne reviennent pas à un niveau acceptable.

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“Nous avons pour le moment des frais énergétiques qui explosent, passant de 5.000 à 20.000 ou 25.000 € par mois en moyenne dans un supermarché. Nous avons des indexations de salaire qui sont de l’ordre de 10% sur la dernière année. Sans compter les réductions de marge et les indexations de loyers qui rendent la situation totalement intenable, surtout à partir de début de 2023, au moment où énormément de magasins passeront en tarifs variables“, résume Marc Hubert.

Les quatre fédérations professionnelles francophones du secteur alimentaire réclament du gouvernement fédéral qu’il fixe le prix de l’électricité à 100 euros maximum le mégawatt-heure. Ils estiment que les prix actuels de l’électricité, tournant autour des 500 euros le mégawatt, ne permettent plus la survie de leurs entreprises et que les mesures d’aide déjà prises sont loin de pouvoir sauver la situation. Pour le moment, la réduction des cotisations sociales pour les entreprises annoncées par le gouvernement dans le cadre de l’accord budgétaire 2023 est jugé insuffisant par le secteur.

■ Une interview de Marc Hubert, représentant de l’APLSIA, au micro d’Arnaud Bruckner et Vanessa Lhuillier.