“On est à un point de non-retour à Bruxelles”: les prisons de Haren et Saint-Gilles en grève
La grande majorité du personnel des prisons de Haren et Saint-Gilles est en grève depuis dimanche 22h, à l’initiative des syndicats ACOD-CGSP et CSC.
Le mouvement de grogne vise à obtenir de meilleures conditions de travail pour le personnel pénitentiaire. La grève durera jusqu’à ce lundi soir 22h. D’autres actions ne sont pas à exclure.
■ Reportage de Charlotte Verbruggen et Thomas Craps
Les grévistes dénoncent un “manque chronique de personnel, une charge de travail trop élevée et un manque de soutien et de respect envers le personnel pénitentiaire“, explique Robby De Kaey, syndicaliste de l’ACOD. Selon lui, 90 pour cent du personnel pénitentiaire de Haren et 85 pour cent du personnel de Saint-Gilles sont en grève.
Surpopulation, agressions
Le week-end dernier, la Direction générale Etablissements pénitentiaires (DG EPI) aurait annoncé que de nouveaux détenus devraient désormais être amenés en Flandre ou en Wallonie car les prisons bruxelloises sont surpeuplées, indique Robby De Kaey. La grève soudaine dans les prisons de Haren et de Saint-Gilles en est la conséquence, estime le syndicaliste.
Les syndicats exigent un recrutement urgent du personnel dans les prisons et souhaitent contrecarrer la surpopulation en se concentrant sur le recrutement de personnel supplémentaire. Robby De Kaey estime en outre qu’une “aile supplémentaire de la prison doit être ouverte à Saint-Gilles“. Enfin, des efforts restent à faire pour réduire la charge de travail des surveillants et du personnel pénitentiaire.
En outre, “nous voulons également éliminer le sentiment d’impunité et il faut un signal fort contre les agressions des détenus envers le personnel pénitentiaire“. Depuis l’ouverture de la prison de Haren, il y a eu trois cas d’agressions contre des gardiens, trois décès et deux incendies de cellules.
La grève prévue pour 24 h pourrait se poursuivre 24 heures de plus.
Belga
■ Bryan Mommart était en direct dans Bonjour Bruxelles