Près d’un an après le début de la guerre, Bruxelles a accueilli le double d’Ukrainiens prévus

La Région bruxelloise a pris en charge une part plus importante de réfugiés ukrainiens, par rapport à ce que ce qui était prévu.

D’ici quelques jours, nous fêterons un bien triste anniversaire : fin février marquera la première année de l’invasion russe en Ukraine et de cette guerre qui a bouleversé l’Europe. À cette occasion, l’agence Belga a tiré un bilan chiffré de l’impact de cette guerre, à Bruxelles. On remarque ainsi que la capitale a accueilli le double de réfugiés ukrainiens que ce qui était prévu, soit 10.700 personnes accueillies : à l’origine, Bruxelles devait accueillir 10% des réfugiés ukrainiens arrivant en Belgique, on est ici au double.

Au total, en date du 27 janvier, l’Office des Étrangers a émis 64.605 certificats de protection temporaire pour des Ukrainiens, et cela augmente de 400 à 450 personnes par semaine.

Ces réfugiés sont logés chez des particuliers, dans des collectivités ou dans des structures régionales (anciens bureaux, hôtels, maisons de retraite, etc) : sept structures de ce type existent à Bruxelles actuellement. De même, des maisons modulaires sont en cours d’installation, un premier complexe existe déjà à Watermael-Boitsfort, et deux autres ouvriront bientôt à Molenbeek-Saint-Jean et Schaerbeek.

Une intégration scolaire et professionnelle ?

Quant à leur intégration, au premier janvier, Actiris indiquait que 2.420 Ukrainiens étaient inscrits comme demandeurs d’emploi, dont 317 en emploi et 475 en formation.

Dans les écoles, 1.386 enfants ukrainiens suivent les cours de l’enseignement primaire francophone, et 85 néerlandophone. Dans le secondaire, 580 jeunes ukrainiens fréquentent des écoles francophones, 74 néerlandophones, tandis que 18 poursuivent leur apprentissage à domicile.

Un coût : 61 millions

Le dispositif mis en place par la Région bruxelloise a évidemment un coût : une facture de 61 millions d’euros, pour la structure “Brussels Helps Ukraine”, mise en place par la Région. Ainsi, ces dépenses se concentrent surtout sur le logement (12 millions pour l’abri privé, 24 millions pour l’abri collectif), la protection sociale (16 millions), l’emploi (4,2 millions) et l’éducation (600.000 euros). Le reste du montant va, lui, aux frais généraux et la communication.

D’autres fonds, supplémentaires, ont aussi été alloués à des entreprises, citoyens et ONG dans ce cadre.

 

■ Les explications d’Arnaud Bruckner dans Le 12h30