Pour Véronique Lefrancq, la direction des Engagés ne représente plus les Bruxellois
Véronique Lefrancq, maintenant indépendante au Parlement bruxellois après avoir quitté les Engagés, revient sur le statut du parti aujourd’hui. Elle était l’invitée de + d’Actu sur BX1.
Pour Véronique Lefrancq, les Engagés ont choisi une voie, un processus “à un moment donné, quand ce processus visait à renier ce qui était le projet humaniste, il était important pour moi de me dire : stop, je ne m’y retrouve plus“. Pour l’ancienne membre du parti, si elle s’est engagée en politique, c’est avant tout pour aider les gens fragilisés. “Quand je me suis impliquée très tôt dans le CDH, c’était pour ce projet (le projet humaniste) qui était totalement moderne“.
Cependant, depuis la modification du CDH en “Les Engagés”, les valeurs ne sont plus exactement les mêmes. “Regardez la communication des Engagés, les cinq derniers mois, c’est une communication qui est bien sûr centrée sur l’écologie, sur l’énergie et d’ailleurs, c’est très bien. Mais vous n’êtes plus dans une communication qui se préoccupe des plus fragilisés“. Pour elle, l’ensemble de la population bruxelloise ne peut pas se retrouver dans ce parti.
L’héritage de Joëlle Milquet
Pour certaines personnes, avec le départ de Véronique Lefrancq et d’autres membres, l’héritage de Joëlle Milquet semble voué à disparaître. Cependant, pour Véronique Lefrancq l’héritage ne se base pas sur les gens, mais plutôt sur le projet, qui lui a disparu.
“Aujourd’hui vous avez un Président de parti, Maxime Prévôt, qui était le chef de cabinet de Joëlle Milquet. Vous avez Céline Fremault qui était sa collaboratrice. Benoît Cerexhe a travaillé avec Joëlle Milquet. (…) Il y a un héritage de Joëlle Milquet, bien sûr puisqu’elle est venue et qu’elle a proposé le projet du CDH et tout le monde était derrière à un moment donné”. Mais pour l’ex-Engagée, c’est plutôt l’ensemble du travail qui a été façonné pendant des années qui est “complètement ruiné“.
► Retrouvez en intégralité l’interview de Véronique Lefrancq
■ Camille Paillaud / Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley