Polluants PFAS : “Un niveau à zéro PFAS est impossible”
Ce matin dans Bonjour Bruxelles, la directrice de Vivaqua, Laurence Bovy, était interrogée sur la pollution des PFAS dans l’eau bruxelloise.
La directrice de Vivaqua explique que bien avant l’entrée en vigueur de la norme sanitaire de 100 nanogrammes par litre pour les 20 PFAS les plus connus, Vivaqua s’est mis en ordre de marche pour comprendre la situation dans son réseau. “Nous savons qu’à Bruxelles, nous sommes toujours, depuis 2 ans, bien en deçà de cette norme de 100 nanogrammes par litre depuis 2022“.
Pourtant, une certaine inquiétude est présente sur la commune de Hal. Selon Vivaqua, à Bruxelles, ce n’est pas exactement la même eau puisqu’elle provient de mélange de différents réservoirs. À l’inverse, Hal est desservi seulement pas un seul captage, celui de Hainaut.
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En avril dernier, Vivaqua a déposé une plainte contre X auprès de l’administration wallonne auprès de la police environnementale. L’opérateur bruxellois de production et distribution d’eau considère que le taux de PFAS trop important dans les captages wallons, ce qui pourrait être dû aux industries chimiques. “Il est urgent d’arrêter à la source de ces PFAS qui sont présents dans toute une série de produits de notre quotidien et donc, c’est le début au niveau européen pour inciter l’industrie chimique à changer ses modes de production pour arrêter de générer plus de PFAS“.
Un seuil de vigilance a été établi à 30 nanogrammes. À Bruxelles, certaines communes sont à la limite avec 28 nanogrammes. Vivaqua explique qu’un niveau à zéro PFAS est impossible, donc il y aura toujours une trace de polluant.
Parmi ces 20 Pfas, le ministre de l’Environnement bruxellois Alain Maron n’a pas évoqué les quartes PFas considérés comme les plus dangereux. Pour ceux-là, les experts et l’Union européenne suggèrent l’instauration d’un plafond à 4 nanogrammes par litre d’eau. Un seuil que devraient adopter les 3 régions.
Sur la dernière année, la concentration moyenne de ces 4 Pfas atteint presque 7 nanogrammes par litre dans un réservoir qui dessert plus la moitié des robinets bruxellois. Avec un pic de 14 nanogramme en octobre 2021.
Une étude vient de sortir concernant quatre PFAS plus dangereux que les autres qui ne devraient pas dépasser quatre nanogrammes. Cependant, ce taux est parfois un peu plus important.
■ Une interview de Laurence Bovy directrice générale de Vivaqua, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles