Policier tué à Schaerbeek : l’OCAM souhaite inclure les acteurs médicaux dans le suivi

Ce n’est pas aux policiers de traîter le suivi des personnes atteintes par des troubles mentaux selon l’OCAM.

Le 10 décembre dernier, un policier a été tué à Schaerbeek par un individu radicalisé. Avant son acte, il était entré dans un commissariat pour annoncer qu’il avait l’intention de s’en prendre à des policiers.  A la suite de cela, il avait été conduit dans un hôpital mais avait quitté la salle d’attente sans avoir consulté un médecin.

Après cet événement tragique, l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) a formulé des recommandations via son directeur, Gert Vercauteren. Avec un constat qui s’impose: le profil des terroristes a changé. Désormais, ces individus se présentent désormais sous la forme de solitaires. Pour tenter de réduire ce genre de faits, l’OCAM estime qu’il faut mieux inclure les acteurs médicaux, sociaux et psychologiques dans le suivi de ces individus.

“Il faut un meilleur échange”, estime M. Vercauteren. “Nous n’avons plus à faire avec des commandos mais avec des individus solitaires qui s’inspirent d’une idéologie violente mais ne font plus nécessairement partie d’un groupe. Je ne dis pas ‘loup’ solitaire. Ce ne sont pas des gens qui sont coupés de la réalité, ils ont toujours des contacts sociaux. Il y a souvent une problématique psychologique chez ces gens”.
Le nombre de faits impliquant des personnes en crise pour lesquels la police locale doit intervenir est en nette augmentation, a averti Nicholas Paelinck, président de la Commission Permanente de la Police Locale. De quelque 8.500 en 2018 à un peu plus de 11.000 trois ans plus tard. “Les interventions sociales exigent une approche spécifique, avec une formation spécifique”, poursuit-il.
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