Plus de la moitié des SDF à Bruxelles vivent en rue depuis plus d’un an
Presque 60% des personnes sans-abri interrogées lors de l’action Face-à-face pour un logement en septembre dernier, n’ont pas eu de logement stable et permanent depuis plus d’un an. C’est ce qu’il ressort des données recueillies au cours de la campagne 400Toits qui a pour objectif de trouver 400 logements d’ici fin 2020. Près de 300 personnes sans-abri ont été interviewées sur leur parcours et leurs besoins.
Sur 276 personnes qui ont accepté de participer à l’enquête, 84% sont des hommes et 81% ont déclaré dormir habituellement à l’extérieur. Un tiers des participants dit souffrir d’une maladie chronique touchant un des organes vitaux. Une personne sur deux dit s’être fait agresser depuis qu’elle est sans abri. Vingt-quatre ans est le nombre le plus élevé d’années passées en rue parmi les participants.
Par rapport à la précédente enquête, datant de juin 2017, la proportion de personnes avec degré de vulnérabilité élevé est la même mais les personnes en provenance du continent africain et les femmes y sont davantage représentées en 2018. Par ailleurs, la proportion de femmes a aussi augmenté dans la catégorie des personnes ayant passé plus d’un an en rue ainsi que dans celle des personnes adoptant des comportements identifiés comme dangereux pour elles-mêmes (comme la prostitution, l’échange de seringues, etc.).
Face à ce constat, la campagne 400Toits continue à prôner l’instauration d’une politique structurelle pour la fin du sans-abrisme.
Belga