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Peu claires et méconnues, les aides sociales aux étudiants donnent néanmoins satisfaction

02 juin 2025 - 16h39

Seuls 40% des étudiants connaissent leur existence.

Les aides sociales octroyées directement par les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) sont méconnues des étudiants et leur efficacité peut difficilement être mesurée. Néanmoins, les étudiants qui en bénéficient sont satisfaits de ce coup de pouce.Telles sont les conclusions d’une étude menée par Deloitte sur les subsides octroyés par la FWB aux établissements supérieurs pour leur permettre d’organiser leurs propres services sociaux. Le rapport, commandé par le gouvernement, a été présenté lundi en commission du parlement de la FWB.

81 millions d’euros

En 2023, ce sont un peu plus de 81 millions d’euros qui ont ainsi été alloués par la Fédération, quasiment à égalité entre les universités et les Hautes écoles.  Cet argent public a permis aux services sociaux de ces établissements d’octroyer des aides directes financières à leurs étudiants ou à financer des aides indirectes collectives (comme la construction de kots, d’une cantine, etc.).

Selon l’analyse de Deloitte, la loi (datant de 1960) qui régit ces subsides sociaux est cependant “vague” et ne définit pas d’objectifs ou de résultats recherchés. Cette situation a toutefois l’avantage de laisser une plus grande autonomie aux établissements pour moduler et d’adapter les aides en fonction de leur propre réalité de terrain, relève l’étude.

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En l’absence de critères précis, de données complètes et comparables entre établissements, il est toutefois difficile aujourd’hui de mesurer la performance globale du dispositif. Il existe en effet peu de cohérence dans les pratiques d’aide des établissements. Par ailleurs, ces aides sont globalement peu connues de leurs bénéficiaires potentiels.

Seuls 40% des étudiants connaissent leur existence, ajoute encore l’étude. Face à ces constats, le rapport préconise d’assurer une meilleure information sur l’existence de ces aides sociales, mais aussi sur les critères d’accès. Deloitte suggère aussi de créer un “dossier social étudiant” et d’assurer l’automatisation des aides pour les jeunes en droit d’en bénéficier. Selon l’étude, quelque 28.000 étudiants bénéficient d’aides financières directes octroyées par leur établissement, soit 13% de la population étudiante en FWB.

A l’inverse des bourses d’études octroyées par la FWB, ces aides sociales des établissements ne sont pas soumises à des critères de revenus de leurs parents.

De son côté, la Fédération des Etudiants Francophones a réagi en faisant plusieurs propositions. La FEF propose notamment de simplifier l’accès administratif à ses bourses et surtout de réévaluer le montant de celles-ci. “Le risque est, sinon, de voir les étudiants travailler beaucoup plus pour financer leurs études“, explique Rémy Dulière, responsable formation de la FEF.

Belga – Photo : Belga

  • Une interview de Rémy Dulière, responsable formation de la Fédération des Etudiants Francophones

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