Patokh Chodiev refuse de comparaître devant la commission d’enquête parlementaire
Le milliardaire ouzbèko-belge Patokh Chodiev ne comparaîtra pas devant la commission d’enquête parlementaire Kazakhgate, indique lundi son avocat Pascal Vanderveeren dans une lettre adressée au président de la commission Dirk Van der Maelen. Il dénonce notamment la partialité des commissaires, les fuites dans la presse et la violation de la présomption d’innocence. Patokh Chodiev avait été invité à comparaître devant la commission Kazakhgate le 7 juillet mais cette convocation est “irrégulière” en raison du “comportement de la commission”, écrit son avocat. “La comparution entraînera la poursuite des attaques dont Monsieur Chodiev fait l’objet depuis le début des travaux de la commission, et dont les conséquences se multiplient non seulement en Belgique, mais également à l’étranger.”
Selon Pascal Vanderveeren, qui dénonce des “conflits d’intérêt“, les propos tenus par plusieurs membres de la commission parlementaire en dehors de l’enceinte “violent” les principes de rigueur et d’impartialité. “Le surnom de la Commission est à lui seul une violation du principe d’impartialité“, souligne-t-il. “Monsieur Chodiev refuse de servir d’instrument de mise en cause de la responsabilité de personnalités politiques belges, ni de servir des agendas politiques auxquels il est étranger.” La Commission enfreint quotidiennement le principe fondamental de l’Etat de droit, à savoir la séparation des pouvoirs, ajoute l’avocat. La commission d’enquête parlementaire ne peut se substituer au pouvoir judiciaire et ne peut donc pas convoquer une personne “en tant que suspecte ou accusée“, souligne-t-il. Patokh Chodiev est d’ailleurs étranger à l’adoption de la loi relative à la transaction pénale, poursuit Pascal Vanderveeren. “Il en a bénéficié, sans en être d’ailleurs le premier bénéficiaire, et sans en être à l’origine.” (Belga)