Palais Stoclet : le gouvernement valide l’ouverture au public du patrimoine classé UNESCO

Après des tentatives de conciliation restées vaines, Ans Persoons a déposé un avant-projet d’ordonnance visant à imposer une ouverture encadrée et limitée à quelques jours par an de ce type d’immeuble. Le Conseil d’État s’est montré globalement favorable au texte.

Le gouvernement bruxellois a donné jeudi son feu vert définitif à un projet d’ordonnance visant à encadrer l’ouverture au public de biens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, a annoncé la secrétaire d’État en charge du Patrimoine, Ans Persoons (Vooruit). Le dispositif en gestation avait été élaboré dans le contexte du litige qui oppose la famille Stoclet à la secrétaire d’État, au sujet de l’accès au Palais Stoclet, actuellement inaccessible au public.

► Relire | Palais Stoclet : le Conseil d’État favorable à une ouverture au public

Dans une communication adressée jeudi à l’agence Belga, la secrétaire d’État Persoons a insisté sur son souhait de “rencontrer la famille Stoclet, dans un esprit de collaboration constructive. Je suis en effet convaincue que le dialogue ouvert et la coopération entre les parties prenantes sont essentiels pour valoriser et préserver le palais Stoclet”, a-t-elle ajouté.

► Revoir | La Région bruxelloise et les héritiers du Palais Stoclet tombent d’accord

Le palais Stoclet, construit en 1911, est inhabité depuis 2002. Il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2009. L’immeuble est considéré comme un des fleurons de l’Art Nouveau à Bruxelles, mais il est jusqu’à présent demeuré fermé au public. La famille propriétaire se retranche derrière la fragilité de l’ensemble et les risques de dégradation liés à une ouverture au public. L’an dernier, elle s’était également longtemps opposée à une reconstitution en 3D de l’ensemble, en vue de l’exposition consacrée à l’architecte Josef Hoffmann. Le projet d’ordonnance vise à imposer une ouverture limitée et encadrée de ce type d’immeuble, ne pouvant excéder quinze jours par an, en cas de défaut persistant de solution négociée avec le(s) propriétaire(s).

Belga