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Filmer ou photographier la police : quelles sont les règles à suivre?

La Ligue des Droits Humains, ZIN TV et des photographes sont poursuivis en justice pour atteinte à la vie privée. Dans le cadre d’une exposition, ils ont présenté des photos portant sur des violences policières. Quelles sont les règles en la matière? Les explications dans notre émission #M.

L’expo “Don’t Shoot” s’est tenue fin de l’année 2018. “L’intention de cette exposition était de mettre dans le débat public, à la fois ces images et surtout les comportements qu’elles montrent, c’est-à-dire des comportements des forces de l’ordre et des forces de sécurité, qui à l’occasion de certains événements, sont problématiques, notamment par la manière dont elles font un usage disproportionné de la force ou l’usage d’arme spécifique”, explique Sébastien Robeet, secrétaire général de la Ligue des Droits Humains.

Les photos ont été présentées à l’intérieur de l’expo dans leur état brut, sans floutage. Trois mois après la fin de l’exposition, la zone de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles a porté plainte devant les tribunaux civils en invoquant le droit à la vie privée de ces policiers et l’atteinte à l’honneur de ces policiers et de la zone de police.

Pour Sébastien Robeet, “On est ici face à une balance entre des droits fondamentaux : entre la liberté d’expression et la liberté d’informer du comportement et le droit à la vie privée de ces personnes-là. On a jugé à l’époque de l’exposition, et aujourd’hui avec nos avocats, que le droit de filmer les actions et les comportements de la police est un droit fondamental et que, ce droit de filmer et de prendre des clichés de ces actions, permet aussi de les diffuser lorsqu’il s’agit de porter un message d’information à la population”.

 

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05 mars 2019 - 19h51
Modifié le 05 mars 2019 - 20h07