Omicron chez les enfants : “On ne voit pas plus de formes sévères que lors des vagues précédentes”

Avec Omicron, les enfants semblent avoir des symptômes qui s’apparentent bien souvent à ceux d’autres maladies infantiles. Ce que confirme Dimitri Van der Linden, pédiatre des cliniques universitaires Saint-Luc et membre de la task-force pédiatrique.

Omicron change vraiment la donne et la manière de gérer l’épidémie. Même au niveau de la santé des enfants, ce variant ne produit pas les mêmes effets qu’Alpha ou Delta.”On ne voit pas plus de formes sévères que lors des vagues précédentes dans nos services. On voit plus d’admission de jeunes nourrissons étant donné que le virus circule partout massivement. Ils sont admis non pas parce qu’ils sont sévèrement malades, mais puisque dans cette catégorie d’âge, on est particulièrement prudents. Ils peuvent développer des complications comme des infections bactériennes. Ces nourrissons restent 2 à 3 jours à l’hôpital.”

Il y a également une augmentation du nombre d’enfants avec un test PCR positif à l’admission constate le pédiatre. “Ils sont hospitalisés pour d’autres problèmes de santé et sont testés positifs par le dépistage automatique, comme dans la société.”

Les symptômes sont divers chez les enfants. “Ce sont des infections des voies respiratoires supérieures (virose qui ressemble à la grippe), on peut avoir des manifestations de type laryngite ou bronchite. Des enfants peuvent être infectés de deux virus en même temps, par exemple le virus respiratoire syncytial (RSV) qui donne les bronchiolites du nourrisson et le coronavirus.” C’est ce que constate le médecin qui ajoute que de manière générale, les symptômes restent mineurs.

Des formes graves chez les enfants ?

“On a observé pendant cette pandémie certaines formes graves de types MIS-C, syndrome multi-inflammatoire qui peut toucher le tube digestif et le cœur, qui sont des formes sévères. Mais ce sont des formes rares qui peuvent être traitées de façon précoce avec un bon pronostic” conclue Dimitri Van der Linden qui indique que 50% des enfants de primaire ont des anticorps. La stratégie vaccinale devrait, selon lui, limiter ce syndrome.

 

Anaïs Corbin