Nucléaire : un accord de principe avec Engie pour la prolongation de deux réacteurs pour dix ans
Le gouvernement fédéral et Engie se sont accordés sur l’objectif d’une réouverture de Tihange 3 et Doel 4 en octobre 2026.
Le gouvernement fédéral et Engie sont parvenus à un accord de principe concernant la prolongation de l’exploitation des réacteurs nucléaires Doel 4 et Tihange 3 pour une période de dix ans, ont annoncé vendredi matin le Premier ministre Alexandre De Croo et la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, dans un communiqué.
Les deux parties se sont accordées sur les modalités concernant l’approche future, le timing et le cadre des négociations. Ce cadre consiste “en la prolongation de l’exploitation de Doel 4 et Tihange 3. L’État belge ne sera pas exploitant. Les deux parties sont disposées à discuter et à convenir des conditions de démarrage des réacteurs en octobre 2026, sous réserve de l’approbation des autorités de sûreté”, indique le communiqué.
Le cadre prévoit aussi une structure stable et durable dans laquelle l’État belge et Engie partagent les risques comme les bénéfices par le biais d’une nouvelle société à créer. Enfin, les coûts de démantèlement des centrales nucléaires et de gestion des matières fissiles et des déchets radioactifs sont supportés par l’exploitant, ont précisé Alexander De Croo (Open Vld) et Tinne Van der Straeten (Groen).
Un accord définitif d’ici à la fin de l’année
Les discussions vont désormais se poursuivre et des groupes de travail d’experts seront également mis en place. L’objectif des deux parties est d’avoir un accord définitif au plus tard le 31 décembre et de le soumettre à la Commission européenne, ont fait savoir les ministres.
Le gouvernement fédéral a décidé en mars 2022 d’entamer des discussions avec Engie en vue de prolonger l’exploitation des réacteurs nucléaires Doel 4 et Tihange 3 pour une période de dix ans. Cette décision a été prise dans un contexte de modifications géopolitiques majeures en Europe, à savoir la guerre en Ukraine, l’impact de cette guerre sur l’approvisionnement en gaz des pays voisins, l’indisponibilité imprévue de plusieurs centrales nucléaires françaises et l’impact de tous ces éléments sur l’approvisionnement en électricité de la Belgique.
► Plus de détails sur cet accord de principe dans la conférence de presse à voir ci-dessous :
Avec Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck