Négociations bruxelloises : une nouvelle réunion sans l’Open VLD, Les Engagés déplorent la politique de “la chaise vide”
La réunion a commencé à 12h30, sans l’Open VLD. Georges-Louis Bouchez a laissé entendre qu’il avait une proposition à soumettre. Suivez les dernières informations dans cet article.
Après l’échec de la mission des informateurs Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen), il y a comme un air de retour à la case départ dans les négociations bruxelloises. Une réunion réunissant le MR, le PS, Les Engagés, Groen, Vooruit, le CD&V, l’Open VLD (sans la N-VA, donc) a lieu ce mercredi depuis 12h30, selon un engagement pris lors de la dernière réunion ce lundi. Problème : il n’y a plus aucun meneur – informateur ou formateur – pour ces nouvelles discussions.
L’Open VLD a déjà fait savoir ce mercredi matin qu’il ne prendrait pas part à cette réunion, au contraire du président du MR Georges-Louis Bouchez. “Si les sandwiches sont déjà commandés, ce serait dommage de les jeter…“, a commenté ce dernier.
“Il n’y a pas de raison que le veto de l’Open VLD soit moins respectable”
A son arrivée, le président du MR, Georges-Louis Bouchez a laissé entendre qu’il avait une proposition à soumettre pour tenter de sortir de l’impasse, “ce ne serait pas impossible qu’une mission ou quelque chose comme ça intervienne pour les socialistes. Il ne suffit pas d’amener des blocages“, ajoutant qu’il “n’y avait pas de raison que le veto du PS et les exigences du CD&V soient plus respectables qu’une exigence de l’Open VLD. Il faut toutes les prendre sur un pied d’égalité“.
Au moment de la suspension des discussions, lundi dernier, le chef de file libéral francophone avait indiqué que selon lui, il appartiendrait davantage au PS, en raison de son véto à l’égard de la N-VA, et au CD&V en raison de sa demande impliquant la création d’un mandat complémentaire au gouvernement bruxellois, de prendre le lead d’une nouvelle phase de concertations destinée à permettre une relance du formateur David Leisterh (MR).
La cheffe de file de Groen, également formatrice du côté néerlandophone, Elke Van den Brandt a répété pour sa part que Bruxelles avait besoin d’un gouvernement. “Il faut en finir avec cette histoire de ‘avec qui’, ‘sans qui’. Bruxelles mérite que l’on parle d’un projet pour elle“, a-t-elle affirmé. Selon Mme Van den Brandt, la réunion débutera avec “six partis qui veulent chercher des solutions ensemble” et qui “prennent collectivement leurs responsabilités“.
Frédéric De Gucht, au ski, pointé du doigt
Les Engagés avaient quant à eux confirmé qu’ils seraient bien présents. “Bruxelles est dans une crise trop grave. Tout le pays nous regarde. Nous avons une obligation commune de résultat. Refuser le dialogue et jouer la chaise vide n’amèneront aucune solution“, déclare Christophe De Beukelaer.
Idem du côté du PS. Le président de la Fédération bruxelloise, Ahmed Laaouej, a confirmé sa participation, s’interrogeant par ailleurs sur les raisons profondes de l’attitude de l’Open Vld qu’il juge “irrationnelles”. “Tirer sur les informateurs, après leur travail constructif de trois semaines, revient à tirer sur le pianiste“, a-t-il notamment commenté, non sans déplorer que la solution proposée par Frédéric De Gucht revient à encourager une co-gestion de Bruxelles depuis le fédéral, jamais vue depuis la création de la Région-capitale.
“Le choix qui s’offre à nous est l’absence de gouvernement ou un gouvernement sans la N-VA” a embrayé pour sa part, Elke Van den Brandt. “Je trouve les vétos extrêmement regrettables, mais notre Bruxelles bien-aimée est confrontée à d’énormes défis. Je choisis donc de mettre en place un gouvernement capable d’effectuer les réformes nécessaires. C’est la raison pour laquelle nous participons à ces réunions. Groen est prêt à travailler sans veto ni exclusive“, a souligné la cheffe de file de la formation sortie en tête des élections, côté néerlandophone à Bruxelles.
Par ailleurs, il ressort de contacts pris ci et là dans l’entourage des négociateurs bruxellois que ceux-ci ont apprécié à géométrie variable l’absence à Bruxelles du négociateur Open Vld Frédéric De Gucht, actuellement en Suisse dans une station de ski, alors qu’il prend une part active au nouvel épisode de glissade politique dans la Région-capitale.
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BX1 avec Belga – Photo : Belga





