Motion sur les signes convictionnels à Anderlecht : le rapport transmis au Conseil communal
À Anderlecht, nouveau rebondissement dans la saga sur le port des signes convictionnels dans l’administration communale. Le rapport sur lequel disait se baser Ecolo pour autoriser ces signes n’en fait en réalité pas mention.
Ce matin, tout le conseil communal d’Anderlecht a enfin reçu ce fameux rapport. Il s’agit de plusieurs documents qui résument les recommandations d’un groupe de 37 travailleurs de l’administration d’Anderlecht sur un plan diversité. Parmi eux, un document d’une trentaine de slides sur lequel Ecolo a dit se baser pour faire passer sa motion.
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Sauf que, comme l’a pointé La Libre vendredi, quand on lit ce rapport, il ne fait en aucun cas mention d’une demande explicite d’autoriser le port des signes convictionnels. Un passage le mentionne. Il préconise de poursuivre une “réflexion globale” sur le port des signes politiques ou religieux dans l’administration. Mais c’est tout. Depuis, l’opposition monte au créneau. Certains accusent les Verts de menteurs ou d’électoralistes. Le MR a même réclamé la démission de l’échevine Nadia Kammachi qui avait porté la motion.
Une question demeure : pourquoi Ecolo a-t-il prétendu se baser sur ce rapport pour tenter de forcer le vote de la motion sur le port des signes religieux ? Selon La Libre, les travailleurs qui ont participé au groupe de travail ne se retrouvaient pas dans le résultat final du rapport. Pour certains, il ne reflétait ni leur avis ni les discussions échangées. C’est donc sur base de ces témoignages qu’Ecolo a lancé sa motion et non sur le rapport en tant que tel. Sauf que, jusqu’à la dernière version du texte, les conclusions du rapport étaient toujours présentées comme un argument. Le texte proposé au collège était donc faux.
On rappelle tout de même que ce n’est finalement pas ce texte qui a été approuvé, mais une version modifiée par les socialistes et les Engagés. Il autorise le port des signes convictionnels mais pas pour tout le monde. Dès ce lundi, un autre groupe de travail doit d’ailleurs se pencher sur la question.
Camille Tang Quynh