Mort du jeune Fabian : “Les policiers, eux aussi, sont horrifiés”, témoigne un représentant syndical

Nagim El Ahmadi rappelle que les policiers sont avant tout des êtres humains mais que, si des fautes ont été commises, les agents impliqués devront être sanctionnés.

Depuis le décès de Fabian, 11 ans, lors d’une course-poursuite avec la police ce lundi, les policiers impliqués sont sous le feu des critiques. La proportionnalité de leur action face à un enfant circulant en trottinette est remise en question. Le représentant syndical de la CGSP, Nagim El Ahmadi, témoignage que l’évènement a aussi choqué dans les rangs de la police. “Depuis que l’on a appris la nouvelle, vous ne trouverez pas un policier qui n’est pas choqué par ce qu’il s’est passé. Les policiers sont des êtres humains, des pères et des mères de famille. Nous n’avons pas d’éléments pour parler des faits, mais nous ne comprenons pas ce qu’il s’est passé. Tout s’est passé en quelques secondes.

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Le représentant syndical que toutes les missions des policiers sont très encadrées par des textes légaux. “Le métier de policier est très difficile car il doit agir en respectant un cadre légal. Lorsqu’un policier intervient, il doit respecter les principes fondamentaux de proportionnalité, de légalité et il doit aussi se demander s’il y a une absolue nécessité à ce qu’il fait. Pour ce qu’il s’est passé avec le décès de cet enfant, on se demande ce qu’il s’est passé dans la tête de ce policier pour se dire qu’il doive intervenir de cette façon. J’espère que le policier au volant a respecté les principes fondamentaux de proportionnalité, légalité et stricte nécessité. Si les policiers ont fait une faute, ils devront être sanctionnés.”

À chaque évènement semblable, c’est l’image de la police qui en pâtit et qui participe à la rupture de confiance avec les citoyens, particulièrement les plus jeunes. “À chaque fois, les policiers sont touchés personnellement car leur image auprès de la population ne devrait pas être négative“, déplore Nagim El Ahmadi. Selon lui, le contact n’est cependant pas rompu. “Les gens continuent d’appeler la police. La police rend service à la population, qui lui rend bien. Je ne perçois pas un sentiment généralisé de haine à l’égard de la police.

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■ Une interview de Nagim El Ahmadi, représentant syndical CGSP, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles 

 

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05 juin 2025 - 09h45
Modifié le 11 juin 2025 - 11h13