Mort d’Adil : des peines sévères pour certains émeutiers
Dix-neuf prévenus attendaient leur jugement pour leur participation aux émeutes consécutives à la mort d’Adil Charot. Ce jeune était décédé percuté par une voiture de police, alors qu’il tentait de se soustraire à un contrôle covid en plein confinement.
Le Tribunal correctionnel de Bruxelles a rendu son jugement hier à l’encontre de plusieurs jeunes ayant participé à des émeutes à Anderlecht. Les faits remontent à avril 2020 dans le contexte de la mort d’Adil Charot. Le jeune homme a perdu la vie en pleine course poursuite, percuté de plein fouet par le véhicule de police. Des dizaines de jeunes en colère avaient provoqué des émeutes les jours suivants.
Rébellion et vandalisme
Les émeutiers s’en étaient pris à des véhicules de police, avaient incendié des voitures. Ils devaient répondre de rébellion et de vandalisme, en l’occurrence d’avoir jeté des pavés et des pierres ainsi que d’avoir dégradé des véhicules de police. Un seul d’entre eux était poursuivi aussi pour coups et blessures sur une policière.
Deux des émeutiers ont écopé de la peine la plus sévère : 37 mois de prison ferme. Ils étaient absents lors du prononcé du verdict. Cinq autres ont écopé de 2,5 ans à 30 mois de prison, tandis que 9 prévenus devront exécuter des travaux d’intérêt général. Deux personnes ont été acquittées. La décision du renvoi ou non des policiers impliqués dans la mort d’Adil devrait tomber le 9 janvier prochain.
Rédaction