Moody’s dégrade la note financière de la FWB : qu’est-ce que cela signifie ?

La note financière de la Fédération Wallonie-Bruxelles a été dégradée vendredi par l’agence de notation Moody’s, comme celle de la Wallonie et de la Flandre.

De la note “A1 perspective négative” à “A2 perspective stable” : ce vendredi, l’agence de notation Moody’s a dégradé la note financière de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

En cause, l’impact de la crise sanitaire sur les entités fédérées : “Lorsque l’économie reviendra à son potentiel de croissance plus faible dans les années à venir, Moody’s s’attend à ce que les Régions et les Communautés enregistrent des déficits importants découlant de dépenses plus élevées, tirées par les investissements publics, et d’une base de revenus largement liée à l’activité économique. Par conséquent, Moody’s ne voit pas d’inversion de la trajectoire de la dette croissante pour la période 2022-2024“, indique l’agence de notation dans un communiqué, “Alors que la Fédération Wallonie-Bruxelles entame un processus de révision de ses dépenses, la rigidité de ses dépenses limitera les bénéfices potentiels“.

Moody’s explique également cette dégradation par l’augmentation de la dette de la Fédération, et sa capacité fiscale limitée en raison de la pandémie.

Les notes de la Flandre et de la Wallonie ont aussi été dégradées, passant respectivement à A3 et Aa3.

Quel impact ?

Cette décision de l’agence de notation pourrait avoir un impact sur les prochains emprunts de ces trois entités fédérées, avec un coût possiblement plus élevé à payer pour pouvoir emprunter.

Dans un communiqué, le ministre du Budget en Fédération Wallonie-Bruxelles, Frédéric Daerden (PS), estime que cette notation dégradée pourra maintenir la Fédération “à un niveau de qualité moyenne supérieure […] Cette révision était attendue. Les finances publiques sont sous pression et c’est ce que les dégradations opérées par Moody’s reflètent. La précédente dégradation n’avait pas impacté notre financement. Je ne m’attends pas à des bouleversements à court terme”.

Malgré la révision opérée par Moody’s, la Fédération a néanmoins assuré que la politique et la volonté d’investissements pourront être assumées, moyennant un profil légèrement plus risqué qu’avant.

 

ArBr avec Belga – Photo : Belga (illustration)