Moins d’animaux accueillis dans le centre de soins ‘LRBPO’ en 2024

Depuis le 1er janvier 2024, le centre ne se consacre plus qu’aux espèces sauvages indigènes.
Le nombre d’animaux accueillis l’année dernière par le centre de soins pour la faune sauvage est en forte baisse, ressort-il mardi de son bilan annuel. Alors que plus de 3.000 animaux étaient pris en charge ces dernières années par cette structure bruxelloise, ils n’étaient plus que 2.131 à avoir bénéficié de soins en 2024, soit près d’un tiers de moins. Cette diminution est toutefois assez logique puisque depuis le 1er janvier 2024, le centre ne se consacre plus qu’aux espèces sauvages indigènes.
Au total, 2.131 animaux en détresse ont été recueillis l’an dernier par le centre. Parmi eux, 1.928 étaient sauvages, comptant pas moins de 85 espèces différentes. Comme chaque année, les oiseaux arrivent en tête avec 1.489 individus, ce qui représente 77% des pensionnaires. On retrouve ensuite les mammifères avec 436 individus (23%).
Les activités humaines représentent près de la moitié du nombre d’accueils
“Quelques espèces remarquables ont été prises en charge, comme un Blongios nain, une Fauvette babillarde, un Pic mar, un Oreillard roux, un Autour des palombes et même un sanglier”, détaille le centre. Malgré la décision d’arrêter l’accueil des animaux domestiques et exotiques depuis 2024, une petite proportion (203) d’entre eux a tout de même été prise en charge l’an dernier.
“Ces animaux étaient des cas particuliers, par exemple, des dépôts devant la porte du centre de soins, ou des animaux attrapés par les pompiers qui n’avaient pas d’autres solutions que de les déposer chez nous en urgence”, explique dans un communiqué la Ligue royale belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) qui gère le centre de soins. Les causes principales d’arrivées des animaux sont les juvéniles, les prédations et les activités humaines.
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Ces dernières, qui comprennent notamment les collisions, les animaux piégés, les empoisonnements ainsi que le trafic routier et ferroviaire, sont en augmentation, représentant près de la moitié (43%) du nombre d’accueils. Les soins apportés par le centre, le seul habilité en Région bruxelloise à recueillir et soigner des animaux sauvages indigènes, ont permis de relâcher dans la nature 574 animaux. Il s’agit d’une “amélioration significative de la qualité des soins et du taux de réhabilitation”, se réjouit le centre. En revanche, “592 sont morts à leur arrivée ou dans les 24h qui ont suivi tandis que 291 ont été euthanasiés pour épargner des souffrances supplémentaires”, souligne-t-il.
Arrêter de nourrir les renards
“C’est la première année, depuis très longtemps, que nos équipes se sentent enfin moins submergées par le nombre d’arrivées, de soins à réaliser et/ou d’adoptions ou de transferts à organiser”, commente le centre. Celui-ci s’inquiète toutefois de l’augmentation de la population de renards roux en milieu urbain. “Nous craignons pour l’avenir de l’espèce. Si la population continue de croître, la proximité avec l’humain augmentera également, tout comme les problèmes potentiels de cohabitation”, indique-t-il.
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Le centre appelle dès lors les citoyens à éviter de nourrir volontairement les renards. Par ailleurs, une quarantaine spécifique aux renards est dorénavant mise en place dans le centre afin de limiter la propagation des maladies et garantir la sécurité des soigneurs. Pour conclure et face à un manque de place dans ses locaux actuels, l’association de protection de l’environnement appelle les autorités du pays et les particuliers à soutenir financièrement son projet d’hôpital pour la faune sauvage à Ixelles.
Belga – Photo : Belga