“Moi je vise une majorité parlementaire à 45 députés” : le MR n’attendra pas une majorité côté francophone pour former un gouvernement
Un après les élections régionales, la Région bruxelloise n’a toujours pas de gouvernement. Le MR organise une réunion ce vendredi à 15h avec les partis qui ont accepté. Pour en parler, Georges-Louis Bouchez, président du MR était l’invité de Bonjour Bruxelles.
À cette réunion, sept partis ont répondu favorablement, dont seulement 2 partis francophones. En effet, DéFI et Ecolo ont refusé, en raison de l’absence de majorité francophone et de la présence de la N-VA. Avec cette rencontre, le MR souhaite notamment clarifier la position des partis, par rapport aux deux initiatives. “On veut savoir comment les uns et les autres estiment le chemin pour poursuivre. Nous avons fait une proposition de compromis, qu’on peut remettre sur la table (un poste de commissaire pour la N-VA)”, confie Georges-Louis Bouchez.
Avec seulement deux partis francophones, le nombre de sièges s’élève à 28, bien loin d’une majorité francophone. Mais le président du MR l’affirme : “Moi je vise une majorité parlementaire à 45 députés ça c’est l’objectif. Pour le reste c’est certain qu’en termes de COCOF on peut trouver un arrangement.”
■ Tout notre dossier sur la formation bruxelloise
Et c’est justement cette absence de majorité côté francophone qui a freiné DéFI à se rendre à la table des négociations cet après-midi. Une décision, qui agace le président du MR. “Si tout le monde vient avec des conditions impossibles à mettre en oeuvre quand elles sont accumulées, faut pas s’étonner. C’est comme si je vous invite à manger à la maison, et qu’un invité me dit pas de poisson, l’autre pas de viande, pas de légume… à la fin, on va pas manger l’assiette quoi. Et ici, on ne va pas manger l’assiette”, illustre Georges-Louis Bouchez.
Si le MR n’exige pas la présence de la NV-A au sein du gouvernement, le président explique que sans ce parti, il n’y aura pas l’Open Vld non plus. “Je n’arrive pas à comprendre le veto contre la N-VA de Cieltje Van Achter. Je n’ai jamais mis de véto contre un parti démocratique, et si tout le monde avait fait comme le MR, on aurait un gouvernement bruxellois depuis longtemps”.
► Lire aussi | Les cabinets politiques après un an d’affaires courantes : “On continue de mettre de l’essence dans la voiture sans savoir où l’on va”
Quant à la méthode choisie par David Leisterh, et critiquée par Groen et Vooruit notamment, Georges-Louis Bouchez affirme qu’il “entend les critiques de tout le monde, mais c’est plus dur de réaliser. Il y a plusieurs scénarios possibles, on va écouter, échanger et envoyer une synthèse. On ne va pas fuir nos responsabilités et on va conclure un gouvernement”.
■ Interview de Georges-Louis Bouchez, président du MR au micro de Fabrice Grosfilley