Des militants de la CSC dénoncent l’élargissement des flexi-jobs aux boulangeries
Une cinquantaine de militants de la CSC Alimentation et Services ont distribué dimanche matin des mini-viennoiseries et des cafés devant la boulangerie Wittamer au Sablon, à Bruxelles. Le syndicat chrétien entendait de la sorte manifester contre l’élargissement des flexi-jobs à ce type de commerce.
Les flexi-jobs, instaurés dans l’horeca en 2015, sont des contrats à l’appel dont les salaires sont inférieurs au minimum sectoriel. Dans son accord estival, le gouvernement prévoit que le système sera élargi, à partir de janvier 2018, au commerce et aux boulangeries (industrielles). “Le gouvernement organise lui-même le dumping social dans son propre pays”, dénonce Bart Vannetelbosch, secrétaire national de la CSC Alimentation et Services. Le syndicat chrétien s’inquiète également des cotisations de sécurité sociale. “L’employeur ne paie que 25% de cotisations ONSS, tandis que le travailleur bénéficie de droits sociaux. Ce sous-financement creuse un trou dans le système”, dénonce-t-il. Avec cet élargissement, les grandes boulangeries et des enseignes de la grande distribution comme Delhaize et Ikea pourront avoir recours aux flexi-jobs. Etant donné la faiblesse du salaire, cela représente un grand cadeau pour l’employeur, constatent les militants de la CSC. “Le salaire horaire d’un flexi-jobber dans une boulangerie est de 9,18 euros (brut = net), ce qui est beaucoup moins que le salaire minium sectoriel d’un boulanger qualifié, à savoir 14,07 euros (brut)”, illustrent-ils. Un tel contrat de travail signifie également être flexible. Le travailleur peut en effet être appelé à tout moment, tout comme il peut être renvoyé chez lui n’importe quand. “Cela ne donne aucune sécurité aux travailleurs et représente aussi une énorme charge sur leur vie sociale. C’est pourquoi nous disons non aux flexi-jobs”, conclut le secrétaire national de la CSC Alimentation et Services.
Belga