Les enseignants manifestent : “Nous sommes contre la manière dont l’évaluation va être organisée”
Les syndicats socialistes et libéraux demandent au gouvernement de la FWB de modifier son avant-projet de décret sur l’évaluation des enseignants actuellement sur la table. “Ce n’est pas que nous sommes contre l’évaluation, mais le problème c’est la manière dont elle va être organisé.”, explique Michel Thomas, secrétaire régional CGSP-Enseignement, dans le 12h30.
Les syndicats socialiste et libéral demandent le retrait du “décret-évaluation”. Pour la CGSP, Michel Thomas dit regretter “que la ministre (de l’Enseignement de la FWB, Caroline Désir (PS) – NDLR)) nous caricaturent dans la presse en disant qu’on refuse que les enseignants soient évalués. Le problème n’est pas là.” Les opposants au texte craignent que les mesures prévues dans celui-ci ne conduisent à “faire régner l’arbitraire dans les écoles.”
C’est la direction de l’établissement qui sera chargée de procéder à l’évaluation. Or les directions ont tellement de charges administratives à assurer qu’elles risquent de ne pas être en mesure d’effectuer elle-même les évaluations, craint Michel Thomas. “Les directions vont devoir déléguer, ce qui mènera les enseignants à être évalués par leur pair. Cela créera une ambiance délétère dans les écoles.” C’est surtout le volet “sanctions” qui fâche les syndicats. Ainsi une évaluation négative de l’enseignant pourrait se traduire par une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.
L’avant-projet de texte est actuellement soumis à concertation. Les syndicats d’enseignants n’excluent pas de nouvelles actions.
►Ecouter l’interview de Michel Thomas, Secrétaire régional CGSP-Enseignement, dans le 12h30