Michel De Maegd (MR) : “Ce conflit est tellement passionnel que toute expression publique est instrumentalisée”

Invité de Bonjour Bruxelles ce jeudi, Michel De Maegd s’est félicité de la trêve en cours entre Israël et le Hamas. “C’est une excellente nouvelle mais il y a d’autres problèmes, d’autres tirs donc il faut rester vigilant.“, estime le député fédéral MR et membre de la commission de Affaires extérieures de la Chambre.

Interrogé sur l’action de la Belgique, emmenée par la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR) et le Premier ministre Alexander De Croo, (Open VLD)et en particulier sur les critiques visant ce dernier lors de sa visite sur le terrain en compagnie du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, Michel De Maegd dit “comprendre” les critique sur la forme. Alexander De Croo a été selon lui maladroit en faisant une comparaison inopportune entre les victimes : “Une victime vaut une autre victime mais renvoyer dos à dos un groupe terroriste avec un pays qui se défend pour son existence même c’est autre chose.” Mais sur le fond, il s’en est tenu à la ligne du gouvernement. “Mais il y a une telle passion dans ce conflit que dès que vous exprimez une expression publique, elle est instrumentalisée par l’un ou l’autre camp.”

Il a aussi jugé les propos de l’ambassadrice d’Israël en Belgique “maladroits”. “Je peux entendre qu’Israël connaît un immense traumatisme car son existence même est menacée, mais ce qui est excessif est insignifiant.” Et cela vaut aussi pour les réactions des groupes politiques PS et Ecolo qui ont condamné les propos de l’ambassadrice, certains demandant qu’elle soit convoquée par les Affaires étrangères. “En politique beaucoup s’expriment sur tout juste pour exister. J’essaie de ne pas le faire.”

Il faut maintenant appeler chaque partie à se mettre autour de la table. Le député fédéral espère la reprise des négociation mais pour lui le Hamas n’est pas un interlocuteur et “ne fera pas partie de la solution.”

“Il faut amplifier l’aide à l’Ukraine”

Michel De Maegd appelle à une amplification de l’aide aux Ukrainiens. “le président du parlement ukrainien nous a envoyé un SOS. Si l’Ukraine tombe, d’autres effets domino vont se produire et l’intégrité de l’Europe sera en jeu. Je n’ai pas envie de vivre dans une dictature poutinienne. Il faut se battre pour nos valeurs.”

►L’intégralité de l’interview de Michel De Maegd, député fédéral MR et membre de la commission de Affaires extérieures de la Chambre