Michel De Maegd : “Avec la guerre, ce n’est pas le moment de reconnaître l’Etat palestinien”

Le député MR au Parlement fédéral et candidat à sa réélection le 9 juin prochain Michel De Maegd était l’invité de Bonjour Bruxelles. Il répondait aux questions de Fabrice Grosfilley dans la matinale.

Interrogé sur l’abrogation de la loi sur le nucléaire, il confirme que c’est toujours “un combat qui continue“. “Cette abrogation de l’article 3 de la loi de 2003 est en train d’être examinée par le conseil d’Etat. Il n’aura pas de réponse avant la fin de la législature. Nous continuons, bien entendu, ce combat. Il est tout à fait cohérent puisque le gouvernement a investi 100 millions d’euros sur le nouveau nucléaire. Et si vous investissez dans ce nouveau nucléaire, il est évident qu’il faut lui permettre de continuer“, explique Michel De Maegd.

Le député fédéral relancera d’ailleurs les propositions lors de la prochaine législature. “A partir du moment où on pense que le nucléaire fait partie du mix énergétique du futur, de la solution pour avoir une économie décarbonnée, il faut être cohérent et nous redéposerons ce texte.

Autre actualité au Parlement fédéral cette semaine : le service de base que les banques doivent proposer aux consommateurs belges. Pour le député MR, il faut l’étendre aux expatriés belges qui se trouvent à l’étranger. “C’était une demande que j’avais faite par résolution au ministre Dermagne. Je me suis rendu compte, lors d’un déplacement en République Démocratique du Congo, qu’énormément de Belges vivant là-bas se font fermer leur compte en banque en Belgique. En réalité, l’Europe a une politique de lutte contre le blanchiment d’argent – qui est importante bien entendu – mais qui est appliquée de manière trop rigoriste. Donc ces Belges qui habitent à l’autre bout du monde se font couper leur compte sans crier gare. C’est un véritable problème“, déplore-t-il.

Concernant la Palestine, Michel De Maegd souligne que le MR ne souhaite pas reconnaître un Etat palestinien à ce stade. “La reconnaissance, à terme, elle se fera. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Je vais reprendre les mots du Premier ministre il y a quelques jours à la Chambre ‘Cette reconnaissance doit, et je cite, aider les populations, faire partie d’un processus qui puisse stopper la violence et ouvrir une perspective d’avenir pour les Palestiniens. Mais aussi donner une sécurité tant pour les Palestiniens que pour les pays de la région.’ Aujourd’hui, il y a la guerre comme vous le savez. Ce n’est pas le moment de reconnaître l’Etat palestinien dans la forme actuelle. Je pense qu’il faut une autorité palestinienne qui soit remaniée. Et que le Hamas, qui est un mouvement reconnu comme étant terroriste par l’Europe depuis déjà plus de 20 ans, ne soit pas l’interlocuteur crédible pour ce faire.”

Rédaction