Métro 3 : l’éventuel démontage du Palais du Midi inquiète la Commission Royale des Monuments et des Sites
La Commission Royale des Monuments et des Sites fait part de ses inquiétudes dans une lettre ouverte.
Nous vous l’annoncions mi-février : le chantier du métro 3 rencontre des difficultés de stabilité dans le quartier Stalingrad. Le tunnel doit passer sous le Palais du Midi, au niveau de la future station Toots Thielemans. Il fait plus de 100 mètres et traverse l’ancien lit de la Senne, mais surtout les terres marécageuses qui l’entourent. À cet endroit, le sous-sol est donc particulièrement instable.
Une première solution est d’abord étudiée, celle d’installer des piliers en ciment dans le sol. Des problèmes d’étanchéité sont décelés et les travaux sont suspendus. Ensuite, la pose de piliers plus larges et profonds est imaginée, mais le cout des travaux, près de 170 millions d’euros, et le délai supplémentaire, d’environ huit ans, ne convient pas à la STIB. Finalement, la société de transport en commun avance une nouvelle option. Elle envisage de passer par l’intérieur du Palais du midi, en démontant une partie du toit de l’édifice sans toucher à la façade.
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Cette nouvelle proposition interpelle la Commission Royale des Monuments et des Sites (CRMS). Dans une lettre ouverte, révélée par la DH, l’organe “s’inquiète des conséquences de cette alternative”. Cela “reviendrait à détruire pratiquement un tiers du Palais, en particulier l’angle Lemonnier/Van der Weiden et au droit du Passage du Travail. Outre le fait que c’est un scénario extrêmement destructeur, la CRMS s’interroge sur son réalisme”. La Commission souligne encore l’importance de conservé la valeur patrimoniale du bâtiment. “La CRMS demande que tout soit mis en œuvre pour rendre cela possible.”
Ma. Ar. – Photo : BX1