Mémorial Van Damme : Armand Duplantis à la notoriété décuplée “prêt” pour un dernier concours à la perche

Après avoir battu cette année trois fois le record du monde, conservé sa médaille d’or olympique à Paris dans la foulée d’un titre européen à Rome, Armand Duplantis aura son dernier devoir de la saison à effectuer vendredi au Mémorial Van Damme.

Malgré tout, le Suédois, 24 ans, ne prend pas son dernier concours à la perche de l’année comme tel. Déjà parce qu’il considère comme important de disputer la Ligue de Diamant et de gagner un trophée supplémentaire. “C’est un objectif en soi et cela nous permet aussi de garder cette motivation toute l’année et jusqu’au bout.”

Ensuite parce que ‘Mondo’ se sent “bien et prêt” et veut “encore faire le meilleur concours possible” dans un stade qu’il connaît bien où il avait sauté 6m10, record du meeting l’an dernier. Depuis l’homme le plus haut du monde a effacé successivement des barres à 6m24 à Xiamen en Chine le 20 avril, 6m25 à Paris le 5 août et 6m26 le 25 août à Chorzow en Pologne. Fort de ce 20e record du monde depuis qu’il s’est approprié la meilleure marque mondiale le 8 février 2020 (6m17), Armand Duplantis vole et connaît cette fois une notoriété qu’il a jugée “énorme” lors de sa conférence de presse jeudi à Bruxelles. “C’est à la fois cool et un peu étrange. Mais il y a une nette différence entre avant et après les Jeux”, a-t-il concédé. “C’est bien pour l’athlétisme, c’est bien de l’avoir fait aux Jeux, parce que cela a un retentissement supplémentaire. Ce qui a changé aussi, c’est la façon dont le monde fonctionne maintenant sur les réseaux sociaux. Cela devient viral et cela s’amplifie. Ma notoriété est accentuée aussi par le pouvoir de l’internet. Parce que pour le reste, rien n’a fondamentalement changé. Je gagne des titres, je bats des records.”

Son duel inédit pour le pari sur 100m à Zürich il y a près de trois semaines avec le hurdler norvégien Karsten Warholm a aussi alimenté le battage médiatique. “C’était un sentiment très particulier. Très chouette, parce que j’ai gagné”, a plaisanté le perchiste qui assure que malgré toutes les propositions d’autres duels dans une autre discipline, il “restera perchiste jusqu’au bout”. Armand Duplantis aura comme concurrents dans le concours bruxellois, outre Ben Broeders son partenaire d’entraînement aussi, l’Américain Sam Kendricks et le Grec Emmanouil Karalis, respectivement en argent et en bronze à Paris 2024, ainsi que Chris Nilsen et KC Lightfoot, deux autres Américains au-delà des six mètres.

La Néerlandaise Femke Bol sera “presque” chez elle samedi en clôture du Mémorial Van Damme

Femke Bol disputera la dernière course de la Ligue de Diamant de la saison samedi (21h52) à Bruxelles. La Néerlandaise sera en effet sur le 400m haies en clôture du Mémorial Van Damme pour finir une saison en apothéose, espère-t-elle.

“Je me sens mieux et je suis prête, sinon je ne serais pas ici”, a rassuré Femke Bol en conférence de presse à Bruxelles jeudi, elle qui fut malade déclarant forfait pour la précédente manche à Zürich. “Les Jeux ont demandé beaucoup à mon corps”.

Troisième sur 400m haies, en argent sur le relais 4X400m, et en or sur le relais 4X400m mixte à Paris, Femke Bol, 24 ans, est “très enthousiaste de finir la saison à Bruxelles. C’est presque chez moi. Je me souviens l’an dernier après Budapest (et les championnats du monde, ndlr), j’étais vraiment fatiguée, mais l’ambiance et le public ici font que vous oubliez que vous l’êtes. Je veux donner le maximum, parce que c’est dans mon caractère. Je suis perfectionniste, à l’entraînement et en course. Je veux toujours faire le mieux possible, mais c’est plus facile quand on aime ce que l’on fait.”

Ravie aussi de voir “son” épreuve prendre de l’importance, Femke Bol, détentrice du record d’Europe (50.95) se réjouit de voir à Bruxelles des filles, les Américaines Anna Cockrell et Sydney McLaughlin-Levrone (détentrice du record du monde en 50.37 mais qui courra dans deux courses sur invitation 200m et 400m), “qui sont aussi en dessous des 52 secondes. Nous sommes quatre à présent alors que le record du monde était il n’y a pas longtemps de 52 secondes”.

L’an dernier, la jeune Néerlandaise avait amélioré le record du meeting bruxellois, vieux alors de 25 ans (52.11), elle qui doit désormais composer sans son entraîneur, Bram Peters qui rejoint la ligue néerlandophone d’athlétisme.

Belga

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12 septembre 2024 - 15h30
Modifié le 12 septembre 2024 - 15h47