Médecine vétérinaire : une lettre ouverte pour demander la réintégration des “reçus-collés”

Une lettre signée par près de 400 personnes, allant d’étudiants à des professionnels de la médecine vétérinaire et des professeurs, a été envoyée à la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) pour demander la réintégration de dizaines d’étudiants qui ont réussi leur concours de médecine vétérinaire, mais n’ont pas été classés parmi les 250 premiers, leur interdisant l’accès en 2e année de bachelier.

Comme le rappelle Le Soir, en mai dernier, une étudiante de l’ULB avait saisi le Conseil d’État en raison du fait que le décret qui organise le concours de fin de première bac expirait à la fin de l’année scolaire 2019-2020 et que le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’a prolongé la validité du décret que le 22 octobre dernier, avec toutefois un effet rétroactif.

Le Conseil d’État a finalement accepté la requête de l’étudiante, et l’ULB a donc dû inscrire l’étudiante en deuxième bachelier malgré sa place hors des 250 premiers du concours.

Suite à cette décision, les près de 400 signataires de la lettre ouverte demandent que les 149 étudiants dits “reçus-collés” qui n’ont pas pu bénéficier de ce traitement puissent également être réintégrés en deuxième bachelier, vu qu’ils ont réussi le concours, sans toutefois faire partie des meilleurs résultats. Les signataires demandent également des solutions alternatives à ce concours, avec la mise en place d’une concertation étudiante. Enfin, ils souhaitent un moratoire pour la prochaine année académique, le temps qu’une solution soit trouvée.

Le cabinet de la ministre Valérie Glatigny confirme qu’un moratoire n’est pas à l’ordre du jour. “L’arrêt du Conseil d’Etat du 13 novembre est un arrêt de suspension d’extrême urgence, et donc pas une décision sur le fond. Il ne concerne que le cas particulier de l’étudiante qui a introduit ce recours”, estime le cabinet dans Le Soir.

Concernant le concours, le décret instaurant celui-ci fait actuellement l’objet d’une évaluation à l’ARES. Le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur proposera dans les prochaines semaines “une orientation à donner à ce dossier”, suite à cette évaluation.

Gr.I. – Photo : Belga