Marie Lecocq confirme qu’Ecolo ne participera pas à la formation bruxelloise : “Ce sont les électeurs qui nous ont placés dans l’opposition”
Marie Lecocq, co-présidente d’Ecolo, était l’invitée de Bonjour Bruxelles ce matin. Elle a notamment évoqué le blocage dans les négociations bruxelloises.
Concernant la formation du futur gouvernement bruxellois, Marie Lecocq dénonce le fait que “ces négociations n’ont toujours pas commencé”. Elle partage aussi les inquiétudes du tribunal de l’entreprise qui alerte sur un potentiel “tsunami de faillites”. “C’est pour ça que nous avons très vite dit quelle était notre position”, a partagé la co-présidente d’Ecolo, dont le parti a choisi de rentrer dans l’opposition à la suite de sa défaite lors des élections régionales.
Marie Lecocq dénonce que le MR et le PS ne sont pas capables de s’entendre sur un projet commun pour la région. La co-présidente d’Ecolo dit toutefois que son parti n’est pas prêt à rentrer dans les discussions pour la formation d’un gouvernement bruxellois : “Les conditions ne sont pas remplies, ce sont les électeurs et les électrices qui nous ont placés dans l’opposition.”
Marie Lecocq appelle donc le PS et le MR à prendre leurs responsabilités. Ecolo précise qu’ils sont prêts à travailler avec ces partis au sein du parlement bruxellois sur certains projets.
Marie Lecocq a aussi précisé sa position sur le réseau social X (ex-Twitter), géré par Elon Musk. Pour le parti Ecolo, le réseau devrait être suspendu sur le territoire de l’Union européenne. “On constate que X n’est plus un espace de liberté d’expression, c’est un espace géré par des algorithmes avec une volonté politique qui est assez évidente. C’est devenu une plateforme au service d’Elon Musk qui favorise des discours racistes et des politiciens d’extrême droite.”
Il faut imposer, selon Marie Lecoq, la législation européenne : “C’est un choix politique et il faut le mettre en œuvre.” Chaque acteur doit respecter ces réglementations, pour la co-présidente d’Ecolo, et l’UE doit les faire respecter.
Le parti Ecolo est en train de questionner sa place sur le réseau social X, mais pour le moment, le parti et ses membres restent sur X : “Ce n’est pas une question individuelle, c’est une question collective de démocratie”, justifie Marie Lecocq.
Concernant le transfert de membres du parti d’extrême droite “Chez Nous” vers le MR, Marie Lecocq considère que c’est une question de démocratie : “Il y a manifestement des personnes qui estiment que leur projet, à l’extrême droite, peut se retrouver dans le MR”, une perspective inquiétante pour la co-présidente d’Ecolo.
◼︎ Marie Lecocq, co-présidente d’Ecolo, au micro de Fabrice Grosfilley.