Malgré les chutes de pluie de ces derniers jours, faut-il s’inquiéter de la sécheresse ?

Malgré les chutes de pluie de ces derniers jours, le déficit de précipitations à Bruxelles est non négligeable. Alors, quelles sont les réelles conséquences ? Pour répondre à cette question, Pascal Mormal, climatologue à l’IRM et Tanguy Robert, hydrogéologue chez Vivaqua, étaient les invités de l’Échange de +d’Actu.

“Les pluies qui sont tombées aujourd’hui sont assez conséquentes. Il est tombé 16,5 mm cet après-midi. C’est plus que ce qui était tombé entre la mi-avril et la mi-mai, explique Pascal Mormal, climatologue à l’IRM. De manière plus générale, depuis le début du mois de mars, nous faisons face à des périodes très sèches, qui heureusement sont un peu atténués par les pluies tombées, jeudi, vendredi, et aujourd’hui. Ce sont des pluies orageuses qui vont être évacuées par le ruissellement, mais malgré comme leur intensité n’a pas été extrême, je pense qu’une partie va être quand même bénéfique pour les sols”.

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Faut-il s’inquiéter pour l’eau potable que l’on consomme à Bruxelles ? “Elle vient principalement de Wallonie et pas d’inquiétude, il y en a en suffisance, avance Tanguy Robert, hydrogéologue chez Vivaqua. Nous mesurons régulièrement le niveau des aquifères et elles sont encore bien remplies, essentiellement grâces aux dernières pluies de l’été dernier”. 

Vers un été plus sec et plus chaud

“Les modèles saisonniers, qui prennent en compte la température des océans ou la couverture des glaces, nous permettent de dire si l’été va produire une anomalie positive de température, ou plutôt négative de température. On ne va pas dire si nous allons avoir un été très chaud ou très froid, mais simplement si nous aurons une majorité de situations qui nous amènent à penser que l’été sera plus chaud que la moyenne. C’est actuellement ce que les modèles envisage. Au niveau des précipitations, c’est un peu plus incertain. Nous pensons que l’été sera plus sec dans son ensemble, mais nous n’excluons pas que de temps en temps nous soyons confrontés à des situations orageuses”, détaille encore Pascal Mormal.

Ma. Ar. – Photo : Belga