L’ULB éprouve des difficultés à faire venir des académiques gazaouis
À l’ULiège, l’on désespère de réussir à faire venir en Belgique un chercheur gazaoui, spécialiste de l’intelligence artificielle et de la linguistique, qui a pourtant obtenu un visa dans le cadre des “Universités hospitalières”. Ce programme vient en aide à des académiques fuyant leur pays en guerre ou dans lequel leur vie est menacée. “Nous avons débloqué un financement pour qu’il poursuive ses recherches à Liège pendant deux ans mais sa sortie de Gaza est presque impossible. On se demande même s’il survivra jusqu’à ce qu’il puisse venir en Belgique“, s’inquiète Michel Moutschen, vice-recteur à la Recherche. “Le visa n’est pas un problème mais nous avons besoin d’un support diplomatique pour l’extraire” de la bande de Gaza, alors que les troupes israéliennes ont lancé leurs premières opérations sur la ville de Gaza, souligne Pierre Duysinx, vice-recteur aux Relations internationales. L’Université de Liège en appelle dès lors aux autorités belges.
Fin juillet, la rectrice de l’ULB Annemie Schaus relatait une situation similaire sur les réseaux sociaux. “C’est avec une profonde inquiétude que l’ULB dénonce l’impossibilité pour le chercheur palestinien Ahmed Alsalibi, son épouse et son fils de 11 ans de rejoindre notre institution, malgré l’obtention d’une bourse de post-doctorat, d’un visa et d’un permis de travail“, écrivait-elle sur Facebook. “Les autorités nous ont fait savoir qu’elles ne pourraient pas assurer son évacuation, au motif que notre collègue ne dispose pas de lien suffisamment direct avec la Belgique“, s’offusquait-elle, alors que le chercheur devait être accueilli par le fonds de solidarité de l’université destiné aux chercheurs en danger. L’ULB avait dès lors adressé un courrier au ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, lui demandant de revoir les critères d’évacuation de la bande de Gaza.
Ce dernier avait répondu qu’il considérait comme une priorité d’évacuer le maximum de personnes. Néanmoins, il affirmait que le gouvernement n’a, actuellement, “pas la possibilité d’élargir le scope des évacuations, peinant déjà dans les conditions de guerre actuelles, à rendre opérationnelles les évacuations identifiées à ce jour pour les ressortissants belges et réfugiés reconnus“. Le ministre Prévot justifiait la limitation de l’intervention des autorités par une “concentration des efforts” au vu de la situation sur le terrain.
Belga





