L’UCLouvain et Saint-Louis Bruxelles annoncent des évaluations et examens à distance
L’UCLouvain et Saint-Louis Bruxelles annoncent que la session d’examens de cette année scolaire 2019-2020 sera particulière : un tiers des cours seront évalués grâce à une évaluation continue ou des travaux, un tiers des cours grâce à des examens écrits, un quart des cours grâce à des examens oraux et le reste grâce à des travaux en session. Le tout principalement à distance.
Pour faire face à la crise sanitaire du coronavirus et assurer au maximum des mesures de distanciation sociale, l’UCLouvain et l’université Saint-Louis Bruxelles annoncent que la session d’examen prévue en juin prochain se fera essentiellement à distance, après consultation avec les facultés et les professeurs. L’objectif est simple : réduire le flux de déplacements entre les lieux de vie et les salles d’examen. Selon un premier sondage réalisé auprès des enseignants et enseignantes, moins d’1% des examens nécessitent une infrastructure spécifique et une présence des étudiants et étudiants ; un tiers des cours ne feront pas l’objet d’un examen mais d’une évaluation continue ou d’un travail à remettre hors session ; un tiers des cours seront évalués via un examen écrit ; un quart des cours seront évalués via un examen oral ; le reste des cours sera évalué par un travail en session ou des travaux à rendre dans un délai court.
Les universités précisent que les étudiants et étudiantes seront informé.e.s le 27 avril au plus tard des modalités qui s’appliquent à leurs examens spécifiques.
Pour s’assurer que tous les étudiants puissent accéder à ces examens ou travaux à distance, les universités annoncent que des salles aménagées seront proposées pour cette session, dans le respect des normes sanitaires. Et des tests à blanc seront également proposés avant le blocus, avec les outils informatiques qui seront utilisés durant les examens. Enfin, les universités assurent que des logiciels informatiques seront utilisés pour s’assurer de la surveillance à distance des ordinateurs utilisés par les étudiants durant certains examens. L’UCLouvain affirme que ces logiciels seront retirés après les examens et que les captures d’écran prises par ces logiciels seront détruits immédiatement après la correction des examens. Les étudiants pourront également tester l’outil avant l’examen.
Les étudiants de l’UCLouvain demandent des adaptations
Après près d’un mois de cours à distance et à l’approche des examens de fin d’année, l’Assemblée générale des étudiants de Louvain (AGL) a fait part de son inquiétude concernant un taux de décrochage scolaire très important. “Il nous semble que les modalités d’évaluation doivent être réévaluées”, souligne-t-elle. L’organisation demande notamment des directives claires pour la tenue des examens et un allègement des sessions dans toutes les facultés.
En ce qui concerne les cours pour lesquels il n’y aurait pas de nouvelles modalités d’évaluation adaptées, elle demande qu’une proclamation automatique soit envisagée, accompagnée par des évaluations formatives ainsi qu’une note administrative.
Pour appuyer ces demandes, l’organisation d’étudiants explique que certains cours fonctionnent et que d’autres sont “plutôt de l’ordre du bricolage”. “Certains cours ont été remplacés par des PDF à lire, d’autres par une multitude de travaux, d’autres par des conférences en ligne. Il est devenu difficile de s’organiser et de gérer la charge de travail qui s’impose à nous dans ces circonstances“, selon l’AGL. Elle ajoute à cela l’absence de modalités d’évaluations, qui ne seront précisées que le 27 avril. “D’ici là on ne sait pas quel est l’avenir de nos examens.”
L’organisation pointe également le problème des conditions de travail autant pour les cours que le blocus pour certains étudiants. Ainsi, la perte d’un job étudiant ou encore des conditions familiales compliquées font qu’un certain nombre d’entre eux souffrent d’un manque matériel ou d’espace de travail, d’après l’AGL. En ce qui concerne les examens, l’AGL estime que la méthode de surveillance par webcam pose des questions au sujet de l’intimité et du droit à la vie privée. Par ailleurs, les étudiants qui ne disposent pas des moyens matériels nécessaires ou qui refusent la surveillance à domicile devront passer leurs examens sur le site de l’université, se mettant ainsi en danger sanitaire, s’indigne l’AGL.
Les organisations d’étudiants concluent qu’il est essentiel de veiller à ce que chaque étudiant “dispose de conditions adaptées pour étudier et pour passer ses examens en le mettant le moins possible en danger face à la pandémie”.
Gr.I. avec Belga – Photo : UCLouvain