Logements sociaux dans le quartier Calevoet à Uccle : les architectes ne comprennent pas la plainte des riverains
Plusieurs riverains du quartier Calevoet à Uccle s’opposent à un projet immobilier de logements sociaux sur le site du “petit bois de Calevoet”. Selon eux, cela détruirait la végétalisation du site. Mais pour les architectes, ces plaintes sont non fondées. Pour eux, le projet prévoit même une meilleure biodiversité.
Les premières maquettes du projet datent de 2009. Cela fait 14 ans que le cabinet d’architecte Pierre Blondel travaille sur ce projet immobilier de logements sociaux, situé le long de la chaussée d’Alsemberg, sur le petit bois de Calevoet.
“Au départ, c’était un projet social de 90 logements. Il est passé par plusieurs phases. Aujourd’hui, nous sommes sur une nouvelle version du projet, qui est une version plus réduite comprenant 59 logements passifs“, explique Andrei Miulescu, un des architectes.
D’après les plans proposés, sur les 7.250 mètres carrés de parcelle, 2.070 serviront pour la construction des bâtiments. 1.920 mètres carrés resteront à l’état sauvage. Le reste, soit 45% de la parcelle, sera aménagé en zone verte pour les habitants (paysages, jardins ou encore aires de jeux).
Mais ce projet fait grincer des dents dans le quartier. Plusieurs riverains s’y opposent. Selon eux, il nuirait à la biodiversité du site et amènerait plus de densité.
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Des critiques que ne comprennent pas ces architectes, qui ont travaillé pendant un an avec Bruxelles Environnement.
“Le terrain, une fois qu’il sera développé au niveau de tout ce qu’on a fait en termes de biodiversité et d’environnement, sera nettement meilleur que la situation d’aujourd’hui. Et c’est ça qui est difficile à accepter“, déplore Pierre Blondel, l’architecte en charge du projet. “J’ai peur que ce soit plutôt une crainte de la présence d’un logement social et du changement qui fassent qu’on a aujourd’hui une levée de boucliers sur le site. Mais cette levée de boucliers est généralisée dès qu’on fait du logement social dans des communes favorisées“, poursuit-il, précisant qu’au moins cinq autres de ses projets sont bloqués pour les mêmes raisons en Région bruxelloise.
Le dossier est en ce moment à l’enquête publique. Une commission de concertation sera organisée le 20 décembre prochain entre les riverains, les architectes et la commune.
■ Reportage de Camille Tang Quynh, Marie-Noëlle Dinant et Daniel Magnette