La location de Bozar pour les bourgmestres catalans : c’était l’initiative des Verts/ALE

La location de Bozar pour l’organisation d’un événement à l’occasion duquel 200 bourgmestres catalans ont fait entendre leur voix à Bruxelles, qui a notamment permis au ministre-président destitué Carles Puigdemont de remercier ses amis de la N-VA, a été effectuée à la demande du groupe du Parlement européen Les Verts/ALE, qui réunit des partis écologistes et certains partis nationalistes, dont des indépendantistes catalans.

 

L’information a été donnée par le secrétaire général de Bozar Didier Verboomen au conseil d’administration de l’institution culturelle. L’organisation d’un tel événement, appuyant avec force la cause indépendantiste catalane, dans une institution fédérale belge, avait suscité l’émoi auprès de certains observateurs. Elle intervenait après les tergiversations qui avaient marqué la demande de location du Résidence Palace – autre institution fédérale dépendant, elle, des services du premier ministre – par Carles Puigdemont, une sollicitation finalement refusée.

Bozar avance l’argument démocratique

L’administration de Bozar justifie l’organisation du rassemblement en ses murs en mettant en avant son caractère démocratique et l’absence de refus exprimé par la ville de Bruxelles à l’égard d’un événement parfaitement encadré par sa police. “Pour l’événement considéré, le groupe des ‘Verts/Alliance libre européenne’ du Parlement européen qui a fait la demande en location, et le groupement des 200 bourgmestres catalans élus ne pouvaient pas être considérés comme antidémocratiques. En outre, il n’était pas possible pour le PBA d’invoquer des raisons de sécurité dès lors que la Ville de Bruxelles ne s’est pas opposée aux manifestations de ce groupement sur son territoire et particulièrement à Bozar, que sa police a parfaitement encadrées”, écrit Didier Verboomen. “Le PBA a donc estimé qu’il n’y avait pas de raisons objectives de refuser la tenue de cette réunion politique dans le Hall Horta. A cette occasion, le PBA précise qu’il n’est responsable ni du contenu ni de la qualité des manifestations organisées dans son bâtiment par des tiers”. Le responsable de l’administration conclut en rappelant que le PBA organisera “une remarquable exposition intitulée ‘Spanish Still Life’, du 23 février au 27 mai 2018, placée sous le patronage des hautes autorités espagnoles, en collaboration avec plusieurs grandes institutions culturelles de ce pays”.

Partager l'article

10 novembre 2017 - 12h54
Modifié le 10 novembre 2017 - 12h54