Maingain: “Des licenciements peu surprenants avec un gouvernement aux côtés des patrons”

Le gouvernement Michel est celui des tensions sociales et les licenciements en masse ne sont guère surprenants dès lors qu’il se range toujours du côté du banc patronal, a affirmé dimanche le président de DéFI, Olivier Maingain, faisant allusion à l’annonce d’une importante restructuration chez Carrefour.

“Il y rarement eu autant de tensions par rapport à ce que nous croyions inattaquable. Le gouvernement Michel est celui des tensions sociales car il n’entend pas le message qui vient des profondeurs sur les réalités humaines qui lui échappent. Il se range toujours aux côtés du banc patronal, en ce compris dans les exigences les plus dures, au détriment de ceux qui vivent de leurs revenus du travail. Pas étonnant par conséquent que des patrons fassent le choix de licenciements massifs” a affirmé Olivier Maingain, devant près de 500 militants de son parti réunis en congrès.

Si l’on en croit le président de la formation amarante, le gouvernement fédéral n’écoute pas non plus les professionnels du monde judiciaire. Ceux-ci n’ont “jamais été aussi nombreux à se rebeller contre la mise en cause des fondements de notre état de droit” à travers le “projet dévastateur du ministre de la Justice”. Idem en ce qui concerne le “déséquilibrage” des forces de police, a-t-il ajouté, faisant allusion à la faiblesse des moyens humains consacrés à la lutte contre la criminalité financière.

“Ce gouvernement a abaissé le prestige de notre pays en acceptant de voter pour la représentation de l’Arabie saoudite au comité des droits de la femme des Nations unies et il a osé la collaboration directe avec le Soudan, une des pires dictatures au monde, pour déterminer le sort de ceux qui viennent sur notre territoire”, a-t-il poursuivi, félicitant le député-bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt, pour son attitude dans ce dossier. Invité à ouvrir le congrès organisé dans sa commune, celui-ci a souligné que seul le respect de l’état de droit et des règles internationales devait guider la gestion de la crise de la migration. Cela s’impose aussi aux migrants. “Mais il n’est pas acceptable de les stigmatiser collectivement comme le font des responsables du gouvernement. Cela s’appelle du racisme ou de la xénophobie”, a ajouté Bernard Clerfayt. Le député-bourgmestre est revenu sur son refus d’accorder son feu vert à un appui policier local à des interventions organisées “au mépris de la dignité humaine”, notamment “lorsque les migrants mangent”.

Belga