Les riverains de la Cité administrative demandent que la Région ne délivre pas de permis
Le comité de quartier Notre-Dame-aux-Neiges de Bruxelles-Ville, des habitants du site de la Cité administrative (immeuble Belair), le groupe “Sand Court” de la rue des Sables et Inter-Environnement Bruxelles ont appelé mardi le gouvernement bruxellois à ne pas accorder de permis d’urbanisme d’ici la fin de la législature pour le projet mixte RAC4, sur le site de la Cité administrative, entre la place du Congrès et le boulevard Pacheco à Bruxelles. Ils demandent la réouverture d’une enquête publique.
La commission de concertation de la Ville de Bruxelles a rendu, le 26 mars dernier, un avis favorable sous conditions, comptant une cinquantaine de remarques. Les riverains appellent à respecter ces conditions ainsi que les observations de la Commission Royale des Monuments et Sites (CRMS) visant à respecter le patrimoine, notamment le jardin de platanes créé par le paysagiste René Péchère.
Ils estiment de plus que l’enquête publique a négligé d’envisager la question de la proximité du futur commissariat central avec la crèche (72 enfants) et l’école maternelle et primaire (456 enfants). Ils demandent la suppression de la tour A4 et la réduction de la hauteur des immeubles Esplanade et Oratoire afin de ne pas porter atteinte au panorama et de préserver le lien entre le haut et le bas de la ville.
Les riverains soutiennent que le projet est en désaccord avec les engagements de la Belgique pour répondre à l’urgence climatique. Ils s’opposent à l’abattage des arbres et plaident pour une augmentation de la végétalisation du site. Ils demandent encore une réduction des places de parking et la transformation de bureaux en logements dans l’immeuble RAC2, situé rue Royale.
“Tous les riverains disent depuis longtemps que c’est un très mauvais projet”, défend Marie-Anne Swartenbroekx, coordinatrice comité de quartier Notre-Dame-aux-Neiges. “Nous pensons que ce projet est dépassé. Il se base sur un plan particulier d’aménagement du sol qui date d’avant 2010 et l’urgence climatique n’a pas pu être considérée. (…) Ce projet rassemble les habitants dans une zone très restreinte et peu végétalisée et donc nous pensons que la vie sur ce site sera assez pénible si le projet est adopté tel que présenté”.
En attendant, aucun recours n’a été déposé et le gouvernement de Rudi Vervoort a fait savoir qu’il souhaitait délivrer le permis avant la fin de la législature.
Belga avec V.Lh. – Photo: Archi 2000