“Inutilement blessants”, “insultants” : la polémique sur les propos du pape sur l’avortement continue

Que le pape soit contre l’avortement, ce n’est pas neuf. Mais la dureté de ses propos me surprend en revanche“, a estimé la ministre de l’Intérieur démissionnaire Annelies Verlinden (CD&V), après la visite du pape en Belgique, dans De Standaard. La Mutualité chrétienne s’est dite “très indignée”.

Ses déclarations sont une insulte pour tous les prestataires de soins spécialisés dans l’avortement“, ont commenté Luc Van Gorp, président de la Mutualité chrétienne, et la vice-présidente Elise Derroitte, lundi soir dans un communiqué.

Dans la foulée de sa visite en Belgique, le pape a utilisé des termes très durs pour qualifier l’avortement. “C’est un meurtre“, selon lui. “Les médecins qui pratiquent cela sont, permettez-moi l’expression, des tueurs à gages“, a encore dit le pape. De tels propos “culpabilisent les femmes qui subissent des avortements, et mettent en cause l’éthique professionnelle des médecins pratiquant l’avortement“, souligne la Mutualités chrétiennes. “Tout le monde a droit à des soins abordables, accessibles et de qualité. En ce compris – évidemment – les femmes dont la grossesse n’est pas désirée ou qui ne se déroule pas comme prévu. Elles méritent des soins abortifs encadrés par des professionnels qui sont légitimes et légitimés dans ce rôle“, ajoutent Luc Van Gorp et Elise Derroitte.

Les déclarations du souverain pontife ne font pas avancer le débat sur la réforme de la loi sur l’avortement, à leurs yeux. “Alors que la législation encadrant l’avortement date de 1999, l’évolution des connaissances et la construction progressive d’un consensus scientifique maintenant stabilisé nous invitent précisément à faire évoluer la loi pour la rendre plus émancipatrice encore.”

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Dans la foulée de sa visite en Belgique, le pape a utilisé des termes très durs pour qualifier l’avortement. “C’est un meurtre“, selon lui. “Les médecins qui pratiquent cela sont, permettez-moi l’expression, des tueurs à gages“, a encore dit le pape. La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CDV) juge ces propos “inutilement blessant pour les femmes et les soignants“.

Belga 

L’édito de Fabrice Grosfilley : le pape et l’avortement